18/03/2009
Fishing, ou la leçon immorale des dragueuses de fonds
Comme des méduses montées au bar
elles dansent du ventre
sur le radeau disloqué des copains d'abord.
Elles nous médusent, abusent
des hommes rivés aux glorieuses performances
sexuelles, matérielles et professionnelles.
Elles nous marchent dessus couchées sur le ventre.
Histoire de nous rappeler in situ
qui commande en ce monde de fous.
Et puis, elles nous donnent du plaisir,
et nous font souffrir avant de partir.
Ailleurs.
Elles sont nos frangines de déroute,
nos eldorados, nos mirages,
nos muses et nos ruses.
Elles gagnent sur tous les terrains.
Elles nous dévorent.
Comme des mantes religieuses
elles nous laissent morts sur la route
en nous redonnant l'espoir de vivre.
On entend de partouze
les stridences des belles sirènes.
Dans les villes, à la mer, à la campagne, partouze.
A quelle profondeur allons-nous encore plonger
avant de retrouver la terre ferme?
A quelle hauteur stratosphérique allons-nous voler
avant de retrouver le plancher des fermes?
Nous, les hommes.
Fantaisies solitaires.
"Madame a cessé d'être douce."
Et s'amuse aux soirées fuckerware.
Mais ces pêcheuses d'océan salé,
avec quel type d'hommes
restés debout au champ de bataille
feront-elles demain les bébés d'eau douce?
Franchir ta ligne vagino
et gagner ton cœur de Bucarest.
L'homme attend des réponses
de l'autre côté de ce mur virtuel.
Dans sa vie réelle,
il attend…
Michelle, je t'attends, ô femme amoureuse.
Laisse à la mer ta peau béchamel de murène
et pose enfin ta tête sur mon épaule pérenne.
Un jour polar, long de cinq ans, avait passé
avant qu'ils bâtirent l'hacienda en Espagne.

Ton poisson rouge dans l'aquarium
presque mort, mais pour toi, vif comme un gardon.

Fishing! J'ai mordu à ton curaçon, Milky Way.
J'aimerais que sur ton bateau dragueur
tu rejettes maquereaux et requins
pour que je sois en sécurité près de toi.
23:14 Publié dans Culture | Lien permanent | Commentaires (0) |
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