12/03/2011
Benghazi doit-elle offrir un génocide à l'Europe?
« Armes chimiques et usage de la force sur une foule non-violente ».
Telles sont les conditions et les nécessités officielles d'une intervention internationale contre les troupes du Colonel Kadhafi. Benghazi devrait ouvrir la porte à l'armée du roi et l'attendre bien sagement comme les Juifs l'ont fait devant Hitler avec les conséquences terrifiantes que l'on connaît.
Sommes-nous, en Europe, à notre tour devenus un peu cinglé de notre idéologie si pure et si noble? Sommes-nous à ce point aveuglés par nos principes de non-violence et de non-ingérence dans les affaires des autres pour refuser de porter secours à une population qui le demande avant qu'il y ait des preuves irréfutables de massacre terrifiant sur elle?
Imaginons le scénario:
Benghazi baisse les armes et manifestent comme les Egytiens ou les Tunisiens. Les soldats de Kadhafi investissent l'Est de la Libye. Triomphe totale à Tripoli. Le chef de l'opposition est pendu, ainsi que tout son gouvernement provisoire, Les rebelles sont torturés et éliminés, les femmes soutenant ouvertement l'opposition disparaissent de la circulation, sans doute torturées, violées, puis assassinées avant d'être enterrées dans une fosse commune ou incinérées pour faire disparaître toute trace de leurs existences.
Nous n'avons toujours pas touché les populations civiles dites "neutres" dans le conflit. Juste l'armée résistante au régime. Juste les plus fidèles soldats de la liberté. Une question à Monsieur Sarkosy. Si les Américains avaient dit aux Français qu'ils n'interviendraient qu'une fois la résistance désarmée, qu'une fois de Gaulle se rendant à Hitler, on aurait attendu combien de temps pour l'intervention? Et surtout, pour quelle honte postérieure en sachant qu'il aura fallu l'immolation, le sacrifice des chefs, des vaillants combattant pour la liberté, pour qu'enfin l'Amérique intervienne.
Cessons nos paroles inutiles, traîtresses, et lâches. Il est trop tard pour faire de la rhétorique humanitaire. Kadhafi a frappé son peuple au coeur avec un armement lourd. Rien de comparable à Ben Ali ou Moubarak. Aidons les Libyens à se libérer du tyran. Il y a urgence. C'est "NOW" et non "NO" ou "NEVER".
Une photo du désert prise par ma petite soeur accompagne le « OUI D'ALLAH POUR LA DEFENSE DES OPPRIMES SUR LES TYRANS». Un cliché fastueux, magie pure de ce monde de sable et d'illusion métaphysique.
Extrait d'un interview d'une ex-garde du corps de Kadhafi
Aziza Ibrahim : Tout d´abord, les femmes gardes du corps de
[Une nonne révolutionnaire] peut être contrainte de tuer des
cette raison seulement, elle l´a abattu, en présence de Kadhafi.
Aziza Ibrahim : Ils ont fait venir des étudiants pour les pendre.
"…si elle était aujourd´hui encore son garde du corps, elle le
A 2 heures du matin, ils ont fait irruption là où nous vivions, et
Reporter : Aziza est submergée par l´émotion lorsqu´elle contemple l´homme en vert, qu´elle a autrefois protégé de sa vie, à l´approche de l´automne de son règne. Elle ne souhaite pas seulement sa mort, mais affirme que si elle était aujourd´hui encore son garde du corps, elle le tuerait elle-même.
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