05/04/2015
Le long chemin
Est-ce bien vrai ?
M'attends-tu quelque part ?
Et m'entends-tu dans cet aérogare ?
Onze ans que je vous ai quitté.
J'avais onze ans quand papa est parti.
Onze ans que je vis seul dans ma tanière.
Et j'ai déjà onze ans de solitude.
une écriture, une signature, cette déchirure,
qui me giffle au sang à ma peau d'écorché.
J'ai onze ans, mort ou vif.
Et je suis un gosse avec un canif.
Combien de fois je reviens
au commencement de ma vie
pour retrouver ma jeunesse naïve,
mon âme éruptive,
mes émotions captives
d'une beauté qui passe dans la rue ?
Combien de fois la vie me rappelle
que je suis mort plusieurs fois
et que la résurrection a suivi
pour me permettre de mourir encore ?
Des milliers de petites morts
vécues entre les bras des filles,
ou seul, au fond de ma tanières.
Des milliers de baisers
au milieu des orangers
et ce désir inassouvi
de revivre la passion,
de te dire mes meurtrissures,
de recueillir tes morsures de lait
avant que tu ne repartes aux aventures.
S'il te plaît.
oublie un peu que je suis un clochard,
sans un sou, et sans garantie financière.
Oublie un peu que ma tanière est pauvre.
Il y a des richesses qui ne s'achètent jamais
et que tu ne trouveras pas ailleurs.
Si tu me trouvais encore un peu beau,
un peu drôle, un peu génial,
un peu pas trop moche dans mes délires,
j'aurais peut-être trouvé la perle des îles
au fond d'un océan qui passe sur mon exil.
Attrape-moi au passage
dans ma pauvre tanière
et fais-moi voyager dans ton univers.
N'importe où dans le monde.
Pourvu que tu sois en amour
de mon humeur vagabonde.
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