25/10/2016
J'aimerais vous dire Leonard
Il y a en cette heure du crépuscule
comme une drôle de jolie bascule
flirtant avec le temps de vie bientôt échu
de ce vieux briscard fortuné
au coeur buriné par la très longue route
et tombant sur cette ultime percussion
qui tambourine dans mon oreille
à la tombée saccadée du jour
ce jeu sombre et dur presque ivre
chanté avec ces mélopées tziganes
au sein de l'espace habité d'amour
de cette jeune ballerine silencieuse
amoureuse de son odyssée canadienne
et refusant d'y voir dans sa peau flétrie
son corps élancé qui fait voir l'os
sentant le foin séché de l'ultime fin
les restes d'un vieux débris
en train de s'en aller pour le cosmos
y voyant même les ultimes pépites d'or
reçues des mains bienfaisantes
de ce merveilleux mendiant céleste.
Il y a cette profonde ironie dans vos mots
qui évite toute idolâtrie.
Vous êtes bien un poète un peu fou,
qui a fait de sa vie un iconique festin
sans inviter ce terrible dieu de conquête
au milieu de vos jongles de mots
distribuant grâce et volupté,
joie, plaisir, et jouissance
aux instants fragiles
de celles et ceux qui passent
comme des compagnons de route
vos amis et amies inconnu(e)s et indociles.
Ne plus faire l'amour
n'empêche pas de faire mieux l'amour
aux filles plongeant goulûment
leurs yeux d'océan au fond
de votre regard de vieil enfant.
Ne plus faire l'amour
c'est seulement ne plus passer
par ce corps insatiable
pour effleurer enfin le regard de chaque fille
avec cette éternité longue devant vous.
C'est juste atteindre cette lumière parfaite
avant de refermer vos yeux pour toujours.
J'aimerais vous dire Leonard.
Le soleil n'a jamais été d'une lune en retard
avec vos labours et vos chansons de troubadour.
Il arrivera à son zénith
quand sonnera Aphrodite
à la porte de votre départ.
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