10/04/2017
L'homme qui rit
Dans la bouche
de l'homme qui rit,
il y a mille bouches
d'enfants qui ont faim de riz,
d'amour, d'art et de poésie.
Dans la bouche
de l'homme qui rit,
il y a mille bouches
de femmes qui ont goûté
au plaisir d'aimer un homme libre,
un homme cultivé,
un homme livre
et un homme révolution.
Dans la bouche
de l'homme qui rit,
il y a le feu et la passion
de la paix et la fin des guerres,
la fin des dominations,
la fin du dominé-dominant
de ce SM violent et méchant,
de ces chefs arrogants,
de ces pouvoirs dérisoires
qui enchaînent les meurtres,
les conflits, les génocides
en se proclamant démocratie,
liberté et égalité.
Dans la bouche
de l'homme qui rit
il y a mille mots de poésie
qui s'envolent et virevoltent,
se révoltent et abattent l'Ancien Régime
en provoquant la paix
et l'avènement de la liberté
de tous pour tous.
Dans la bouche
de l'homme qui rit
il y a mille larmes
d'une vie abandonnée
se grisant au coin des bars
avec les filles des anars,
les filles du trottoir
qui attendent l'homme,
le vrai,
celui qui les aimera romantique
non pour leur cul épuisé
de caresses maladroites et brutales
mais pour leur personnalité entière,
pour leur festin érotique
divin et nuptial,
dans la pénombre de la clandestinité.
L'homme qui rit
est en marche.
Il écrit en marchant
dans l'espoir du soleil levant
montant derrière la montagne
après des années d'obscurité,
des années mortes mais fertiles
comme les fleurs qui se dressent
et poussent sur un fumier de cheval
en appelant à la Révolution.
« C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches. ’ (Victor Hugo, L’Homme qui rit.)
"Une heure d'amour. C'est le tarif pour réussir la Révolution."
à Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise avec lui
15:56 | Lien permanent | Commentaires (0) |
Les commentaires sont fermés.