31/05/2017
Alexis Corbière: c'est piquant...mais il manque la colle
Je suis peut-être un assassin
un homme de l'ombre
qui a ruiné sa famille
à trop jouer avec le feu.
Je suis peut-être un ange séraphin
un homme de lumière
ayant trouvé sa nouvelle maison
et celle qui sera son plus beau feu.
Je suis tant et tant de choses
parce qu'une vie est sinueuse
comme l'escalade risquée au sommet
d'un Everest sentimental.
Je suis aussi insoumis
qu'un hors-la-loi
et aussi vagabond
que Rimbaud ou Baudelaire.
Mais je ne possède ni le vocabulaire
pour faire illusion
ni la syntaxe bourgeoise
pour faire démonstration.
Et pourtant ça colle et c'est piquant
tous ces souvenirs au temps
de l'insoumission
sur le beau lac Léman.
Et pourtant ils m'ont tous sorti
du circuit médiatique
car la ville te vole toujours les rêves
de ton innocence érotique
pour les remplacer
par le cynisme et la froide pornographie.
Alexis, c'est piquant
toutes ces affaires mutuelles
d'assassinats politiques
entre gens de bonne bourgeoisie.
Alexis, c'est piquant
mais ça manque de colle,
de celle qui te scotche à ton écran
pour revivre des émotions vraies,
un temps du peuple,
le temps des cerises
où ta belle se faisait romantique
dans un torrent érotique.
Je croyais vivre en ce printemps
un nouveau temps
mieux que Mai 68.
Me voilà retomber en Mai 58
un an avant ma naissance,
donc inexistant et mort
mais en devenir...
La marche militaire de Macron
dans un véhicule Jeep.
Le garde-à-vous d'En Marche
les flonflons, le bal musette,
et les accordéons.
Mais la France insoumise,
elle, sera encore dans la rue.
Parce que ça manque toujours
de colle et d'adhésion
au programme de la France insoumise.
C'est peut-être la toute dernière chance
de faire la Révolution avant la fin.
Pierre Bachelet chante
si bien la ruine de la Ville
sur les hommes qui s'agitent
en vain et pour rien
au milieu des foules.
Je suis un assassin.
Mais je suis aussi un ange séraphin.
Je suis un homme.
Et ma vie parle pour moi.
Alexis, revenez au plancher des vaches
et faites-nous rêver de ce nouveau monde
qui n'arrivera jamais sans la volonté populaire
d'un peuple voulant changer le monde.
Ne plus en rester aux mesquineries quotidiennes,
aux comptes d'apothicaires, aux mauvais jeux de mots
qui engendrent les mauvaises polémiques
et le retour aux vieilles politiques.
La fin des rêves sonnera toujours la fin des Révolutions
et les débuts d'un régime réactionnaire.
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