15/07/2017
Inventer les souvenirs
Notre avenir n'existait plus,
la messe des amoureux était dite,
le soleil brillait dans le ciel,
le roi de tous les temps
signait un nouveau pari fou
avec sa légende,
mais nos coeurs pleuraient
la défaite de l'Amour.
La petite balle jaune
courait à la vitesse de la Rolex
et je jouais dans la cour
des perdants de la sex machin
comme ce punk se prenant
pour James Brown et son funk,
signant son No Futur
et perdant son bonheur de luxe,
de calme, et de volupté,
sur des airs de sex machin
du jardin de mon père
passant au salon de ma misère,
regardant celui qui
sait faire l'amour sur le gazon
maîtrisant cette petite balle jaune
et son destin à la perfection
gagnant chaque jour un peu plus
l'estime, la reconnaissance, et la love machin
de toute la planète Terre.
Le roi triomphait.
Je sombrais.
Le roi faisait ce qu'il veut.
Je ne maîtrisais plus notre match.
Toutes mes trajectoires
sortaient hors de son court secret,
et elle me renvoyait des common Girl
pour me mettre à terre
et la quitter définitivement
en rejoignant l'enfer
des amours perdus.
Et puis soudain,
ce fut son message après la fin.
Notre histoire n'existait déjà plus,
le match était fini,
elle était seule au monde,
j'étais seul au monde.
A la télévision,
le roi du monde avait gagné
et allait jouer en final
son 9ème récital de tous les temps
et nous,
nous avions dérouté notre amour,
le jetant à fond de cale
et le regardant se noyer
dans la mer de nos incompréhensions,
de nos parcours impossibles
à mettre en accord
dans ce monde réel.
Il n'allait rester que les souvenirs,
la nostalgie d'un paradis perdu.
Il n'allait rester que cet homme
courant les gazons maudits
ne croyant plus à l'amour,
et cette femme
courant ses salons roses
regrettant
d'avoir commis l'erreur fatale
d'une vie professionnelle
en tombant amoureuse
d'un homme, d'un poète
en ses lieux interdits.
Tout était dit
sauf nos souvenirs.
Tout était écrit
et j'allais cesser d'écrire
fuyant cette passion maudite
par abandon à la 9ème saison
de ma symphonie d'amour.
Et puis il y eut ce miracle
sur le court de notre histoire.
Il n'y avait pas foule
pour assister dans les gradins
à ce retour gagnant incroyable,
totalement improbable,
ces deux coups magistraux
sur messenger et par sms
d'elle et de lui
qui retournait la donne finale
en victoire triomphante
de leur Amour.
L'écrivain n'abandonnait
plus le fil de son blog.
La fille de joie l'avait sauvé
de son désespoir.
Elle voulait le revoir
et continuer leur histoire.
Les souvenirs
pouvaient alors s'inventer
pour écrire une nouvelle page
de leur légende amoureuse.
Le match allait continuer
sans prendre l'avenir en otage.
Le match allait se jouer
encore et encore
et tant pis du jour
quand l'histoire
prendrait fin.
Prends-la comme Federer.
Joue avec l'enfant de la balle
qui se rebelle et croit
jusqu'à la mort à leur amour
et leur amitié.
Ne te laisse jamais dominer
par tes émotions négatives.
Ne crois jamais que c'est la fin
sans jamais avoir joué encore
le coup d'après la fin
et quand tu sais que
votre love machin
ne pourra jamais perdre
parce que tout simplement
vous êtes dans la soul machin
de James Brown
et que votre amour devient immortel.
07:32 | Lien permanent | Commentaires (0) |
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