14/08/2017
La muse en son miroir
Combien de notes d'enfance
rejouent l'amour sur ton visage
quand tu me dévisages
de tes grands yeux de faïence?
Nous faisons de la télépathie
pour nous rejoindre à chaque nuit.
Nous imitons l'amour quantique
pour que nos corps se sentent
toujours au contact l'un de l'autre.
Nous avons créé un circuit électrique
très privé mais libre d'accès
afin que nos mains se touchent
en déclenchant la foudre érotique;
afin que nos bouches se touchent
en libérant la poudre magique
qui courent sur nos corps enlacés
en pénétrant nos coeurs illuminés
de feux fauves transperçant les nuages
et de fauves célestes prêts au festin sauvage.
Toi, je te vois au miroir
et je sais que tu n'es pas un mirage.
Toi, je ne vais pas te décevoir
et je sais que tu resteras dans mon sillage.
Pour la vie,
mais d'abord pour l'amour.
Pour la vie,
mais d'abord jour après jour.
Et puis, tu es si belle en ton miroir.
Et puis, si t'es pas Blanche-Neige,
tu n'es pas sorcière non plus.
Et puis, si t'es plus vraiment vierge,
tu me fais visiter ta forêt vierge
comme si je devais y découvrir
tous les animaux et les fleurs,
les plantes, et les rivières,
les diamants et l'or
de ton coeur et de ton corps.
Alors, laisse-moi te découvrir
un peu, beaucoup, aventureusement,
jusqu'à me rendre obsédé
par toi, drogué à tes odeurs,
dépendant de tes charmes
et de ton incroyable beauté
qui se métamorphose
à chacune de nos rencontres
pareilles aux levers du jour
et au coucher du soleil,
chaque jour différentes,
chaque jour passionnantes,
chaque jour tirées de l'ivresse
de nos couleurs inventées
dans la liesse de nos rendez-vous galants.
C'est nous.
Et nous, c'est une oeuvre d'art vivante.
C'est nous.
Et nous, personne ne peut empêcher l'art
d'aimer les amants de l'amour.
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