01/10/2017
Nos rendez-vous galants
Je vais encore monter
sous les toits
et jouer au couvreur
pour te protéger des coureurs.
Je vais encore monter
tous les escaliers
de la cage aux plaisirs,
passer un à un les paliers
qui mènent aux débauches
les plus secrètes,
et tes voisines du dessous
aux dessous très coquins
qui attendent, déçues, leur prince
transformé en crapaud
d'un seul instant d'égarement.
Je vais encore imaginer
qu'en arrivant à ta porte
je serai le premier homme
qui a su te dire
Je t'aime
et que toi tu es la première femme
qui a su me dire
Je t'aime
pour que nous deux existe
au-delà d'une fugue hors piste,
malgré nos différences
et nos vies que tout sépare,
malgré nos urgences différentes
qui brûlent nos deux vies.
Nos rendez-vous galants
sont comme des galets
qui rebondissent
à la surface de l'eau.
Nous ne voulons jamais couler.
Nous ne voulons plus nous quitter.
Nous ne voulons pas
que l'avenir nous reste boucher
comme si notre amour
ne voulait pas finir
au cimetière des amours mortes,
aux boucheries sentimentales
qui font saigner les coeurs
et pleurer les romantiques.
Tu m'attends ce soir.
Nous irons dîner ensemble
puis nous irons nous aimer
dans ta cage aux plaisirs
sous les toits
en clouant des notes
à nos corps en chaleur
qui feront de toi
cette femme fontaine
de jouvence pour cet homme
et de moi
un homme revenu de nulle part
après la traversée du désert
et venant donner de l'amour
et de la poésie
à cette femme sortie
de sa traversée du désert
poursuivie des petits crapauds
qui ont fait d'elle
cette prostituée faisant sortir le crapaud
de leurs poches
pour leur instant de plaisir monnayé.
Il était tant qu'un prince revienne
te raconter l'amour.
Il était tant qu'une princesse revienne
me dire je t'aime et je t'aimerai toujours.
Il était tant que nous existions.
Parce que la Terre a urgemment besoin
d'un conte de fée
sorti de nulle part.
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