02/11/2017
Des nuits de roses à Antioche
Des chemins de ronces
et des amours de défonce
qui n'ont d'amour que la haine
et des jouissances inhumaines.
Faut-il cacher la beauté
aux yeux du monde,
la voiler derrière un cachot
pour que les salauds
ne violent pas l'amour,
n'agressent pas la beauté
par la violence de leurs crimes?
Des chemins de ronces
et des amours de défonce.
Combien faudra-t-il de poètes
pour renoncer à la folie
des prisons religieuses,
des donjons sadiques,
des interdits masculins,
des dieux vengeurs
portant la main sur les femmes,
violant le corps des femmes,
détruisant la liberté des femmes?
Pourquoi cette haine, mon frère?
Pourquoi cette soumission, ma soeur?
Pourquoi s'inventer Dieu
si c'est pour en faire un tortionnaire?
Pourquoi s'inventer le paradis
si c'est pour en faire un enfer sur Terre?
Je suis passé par Antioche
un été de guerre en Syrie.
Je suis passé dans la salle
où une fille se mariait à son amoureux.
Les gens étaient heureux.
Les filles étaient belles et libres
de s'habiller de toute leur beauté.
Alors c'est quoi
ces types bizarres qui prétendent
que l'islam interdit la liberté?
Alors c'est quoi tout ce bazar,
ces prédicateurs qui méprisent leurs soeurs
à la recherche de leur propre liberté
et de leur foi?
Alors c'est quoi
ces hommes cultivés qui se prennent
pour des modèles masculins
et sont plus cruels
que de jeunes désoeuvrés
rôdant la nuit dans la rue
pour violer une fille?
Ne me parle plus jamais d'Allah
si tu fais du mal à une femme.
Ne me parle plus jamais d'Allah
si tu traites ta soeur
comme un paillasson
pour servir ta religion
de mâle dominant.
C'était à Antioche
au mois d'août 2012.
Les soldats de Daech
rôdaient à proximité.
Mais les filles résistaient
et respiraient la joie de vivre
belles comme des roses,
fraîches comme l'amour,
loin du sadisme et de la perversion
de religieux obsédés par leur toute-puissance.
Rose de mon coeur et de ma vie
du haut de notre Bastille
je t'aime
(Génie de la Liberté, Colonne de Juillet, Place de la Bastille)
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