05/11/2017
Sade ou Baudelaire?
Tu veux quelqu'un
à qui parler d'amour
pour chasser ta détresse
et succomber aux caresses
de celle que tu aimes
alors que rôdent dans les alentours
tant de profits et de vautours
que tu ne sais si l'amour
est un subterfuge
te conduisant dans un refuge
à l'abri du déluge
ou une putain d'arnaque
te mettant à sac
le coeur tombé dans un cloaque.
Elle, tu la crois
et croix de bois croix de fer
si elle ment tu iras en enfer.
Elle, tu lui construis
un monde de sentiments
qui refuse de mentir,
un monde d'illusions cosmiques
où ton étoile a rencontré son coeur.
Elle, tu la crois
et croix de bois croix de fer
si tu mens elle ira en enfer.
T'as un putain de besoin
d'aimer dans ce monde de groins
jouant aux gros porcs
dans leur niche à porcherie porno.
T'as un putain de besoin
de croire cash que l'amour à la trique
et qu'il peut refleurir
dans les prés bleus des filles
bien que les fleurs du blues
forniquent sans état d'âme
avec des bourdons imbibés de bourbon
qui les scotche au whisky des filles
comme des slut d'obsédés
léchant et lapant le nectar
des pétales de rose
n'ayant plus l'ivresse romantique
mais la pauvre rime pornographique
comme poésie quotidienne.
Tu vois le défilé des filles
qui couchent sans amour.
Tu vois qu'ils prétendent tous
t'imposer leur slogan
"faites l'amour pas la guerre"
mais que la guerre et la haine
gagnent chaque jour du terrain,
que la violence et les attentats terroristes
sont de plus en plus proche
de l'apocalypse,
que chacun vit chacun pour soi
à travers ses aventures sexuelles
conduisant filles et garçons à la violence
et à l'hyper sexisme
dans le château de Sade
où les chaînes de l'esclavage
et de la soumission
côtoient la domination des maîtres
qui te saignent comme un porc.
Demain, il y aura notre Amour triomphant.
Demain, il y aura notre maison.
Demain, il y aura notre famille.
Mais avant ça,
il faudra encore et encore que tu subisses
ces hommes étalés entre tes cuisses,
leurs assauts sur ton divin corps,
ces hommes qui ont payé
pour déflorer ta fleur
et butiner ton nectar
en te plantant leur poignard
dans ta vie de lupanar.
Les romantiques sont des héros
mais ils ont perdu leur combat.
Les sadiques ont le succès des foules
et ce sont eux qui continuent à faire
la vraie religion sur Terre,
celle des dominants et des triomphants,
celle des salauds et des salopes
condamnant les chevaux qui galopent
dans le vent avec leurs sentiments
de noblesse et de beauté.
Dis-moi, mon amour,
ton cheval finira-t-il un jour à la boucherie
de tes sentiments
ou deviendra-t-il le prince charmant
de ton écurie céleste
quand tous les chasseurs de filles
auront fini de te retrouver
dans la forêt à batifoler sur tes velours
comme des vautours
vautrés sur un astre mort?
08:29 | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
On ne discute ni ne commente un magnifique poème.
En cinquante ans deux illuminations.
En formation professionnelle un stage auprès des CEMEA (centre d'entraînements aux méthodes d'éducation active)
Arthur Janov qui a dépassé l'étape de la psychanalyse par la Thérapie Primale
Nous naissons tous peu ou prou traumatisés par le moment de l'accouchement, ce travail de nos mères pour tous, ce passage vers la sortie (forme de "sortie d'Egypte"!) nous concernant et en sommes plus ou moins marqués une fois pour toutes ce qui influence notre comportement lequel dépend de nos ressentis intimes en étroite relation avec l'ensemble de nos systèmes psychosomatiques.
La cure par la parole (psychanalyse) permet de retrouver des souvenirs de traumatismes tout en les reliant à nos actions mais non de ressentir au présent ce que nous avons ressenti au moment même du traumatisme.
A ce traumatisme de la naissance, donc, s'amalgameront les traumatismes que nous réservent les concours de circonstances formant vécu.
Par Freud, appel à la mémoire intellectuelle, par ou depuis Janov appel également à la mémoire du corps. La mémoire intellectue4lle peut jouer des tours, non la mémoire du corps.
Lorsqu'il y a traumatismes enfouis au plus profond de l'inconscient par les défenses que nous élevons nous en empêchons sans du tout nous en rendre compte la remontée jusqu'au conscience pour ne pas souffrir. En nous ces traumatismes somnolent plus ou moins mais sont en mesure d'intervenir de la manière la plus intempestive sans que nous soyons en mesure de comprendre pourquoi. Cette "Souffrance Primale" non résolue dégage une énergie qui nous porte vers toutes sortes d'actions dont nous ne comprenons pas la motivation réelle: ne pas entrer en contact avec la Souffrance Primale
et, bien entendu, la sexualité (en analyse les patients qui n'ont pas été assez entourés, aimés ou compris avant même leur naissance puis dès nés selon les sentiments des mères réclament d'être pris dans les bras et "touchés" (langage de chair) par le moyen de la sexualité.
Parents, Il faudrait lire l'ensemble de l'oeuvre d'Arthur Janov.
Écrit par : Myriam Belakovsky | 05/11/2017
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