30/11/2017
Les chemins de pluie
Combien de moussons
devrons-nous encore patienter
avant que tes petits polissons
se retirent de ton île aux fantasmes
et que nos rêves orgasmiques
prennent leurs libertés
dans notre maison cosmique?
Combien de fois
avons-nous déjà risqué de nous perdre
dans ta forêt en feu
avec tous ces drôles de gentlemen
jouant à papa maman
dans tes buissons ardents
nous guidant vers l'Amour?
Combien d'incendies et de pompiers
ont-ils réussi à déclencher
les sirènes de l'alarme
dans mon coeur en larmes
et en proie maladive
à la jalousie de Satan
et à mes doutes de mendiant?
Dieu est-Il si grand menteur
ou alors trop beau metteur en scène
pour avoir connu cette vision si obscène
qu'elle n'en finit plus de mourir
dans une agonie pornographique
lente et sacrificielle?
Devrais-je renoncer
à nos amours qui s'allument
sur son écran panoramique
dans sa chambre rouge
juste parce que d'autres bougent
en elle dans son bouge d'étudiante
en sciences sexuelles et sociales
mais n'ont jamais pu trouver
la clef à l'énigme parallèle
de son académie de l'amour
qui rythme ses battements d'ailes
et ceux de son coeur papillon?
Est-ce que l'amour est sale
et une fille une sale pute
quand elle t'offre son amour
sous son chapiteau des merveilles
aux dentelles habitées et parées
des Mille et Une nuits?
Est-ce que l'amour est vénale
quand de ses drôleries carnavalesques
l'eau et le pain quotidiens surgissent
de ses yeux bénis de biche
et de son corps initié d'extases
me soumettant à ses tentations
et me délivrant de tout mal
en me conduisant
sur sa route du Ciel?
Ainsi soit-il
son chapelet de prières
suspendu à mon lit.
Ainsi soit-elle
son chapelet de prières
suspendu à son lit.
Le scandale est avec nous
et avec notre esprit.
Notre Amour vit en exil.
Ainsi soit-il.
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