14/03/2018
Tout recommence toujours avec Toi
Les aiguilles peuvent tourner.
Sans cesse, nous revenons
à notre histoire d'amour.
Tu peux faire le tour du monde
sur la pointe d'un iceberg,
rejoindre l'ours polaire
et prendre l'avion pour Göteborg
ou finir la partie à Toronto
on se retrouvera tous les deux
peau contre peau
à nos labours dans les fjords
pour pêcher notre goût du précipice,
et du vice qui a bon goût,
dans cette chambre rose glacée
à la recherche du Calice
inventant notre conte érotique
brûlant d'impatience
et d'espaces galactiques,
brûlant de fièvre sur nos lèvres,
ta jambe ouverte
ouvrant cette nouvelle page,
et mon corps
qui ne tient plus debout,
qui te renverse
sur la couette aux galipettes
ne valant pas tripette
sans le son de nos trompettes
et de nos tripes ouvertes
s'envolant par-dessus
toits et collines,
pour finir ici,
sur cette nouvelle page
auréolé du sceau du secret.
Sans cesse, nous remettons
l'ouvrage sur ton divan,
ma cire dans ton cadran,
l'érotisme au centre
de notre histoire
chassant tous les outrages
des concurrents
et leurs tristes numéros
autour de deux billets de cent.
Toutes les conventions
sont abolies,
tous les interdits
sont jetés par la fenêtre,
tous les tabous
volent en éclats,
tous les artifices d'artistes
sont effacés.
Il n'y a que notre vécu,
ton cul, et les écus.
J'irai te chercher au centre de la Terre
et je te ferai faire le tour du monde
en 80 jours et 80 nuits.
Te ramenant ensuite sur notre Nautillus
pour oublier les corruptions,
toutes les compromissions,
tous ces mondes si moches
qui nous entraînent
vers nos nuits de cauchemars.
Je suis le chaud lapin
qui n'a pas froid aux yeux.
Je suis le chaud lapin
quand ton coeur se réchauffe
à mes doigts agiles
jouant sur tes velours d'argile
et c'est le moment de te dire
que notre futur n'a pas d'avenir
puisque l'avenir est notre futur.
Des chauds lapins
envahissent ton lit
qui bondissent
encore tous chauds
sur ton divan.
Des chauds lapins
qui tapinent en groupe
individuel
dans ton lit.
Et toi avec eux.
Hop! Dehors, toi!
Hop! Dehors, petit saligaud!
Ouste! Tous dehors!
Le lit n'est plus à vendre.
Il est devenu la conquête du poète.
Je suis le son
et je te donne tous les frissons.
Je dépasse le mur du son
et je te donne l'amour de mon son.
A la fin,
il ne reste que toi et moi
et notre histoire d'amour
à coucher dehors,
givrant les lecteurs,
glaçant les lectrices
dans leur silence.
Musique!
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