29/03/2018
Ne te repends pas de notre amour
Quand tu t'enfuiras
loin de nous deux
pour réussir ta vie
loin de moi,
ne te repends pas,
ne regrette pas,
mais n'oublie pas.
J'étais le poète de ta vie
si ce n'est l'homme
de toute ta vie.
J'étais celui qui était capable
de t'aimer dans un lieu
mal famé
fréquenté d'hommes
ivres de sexe,
de femmes légères
qui ne voulaient pas l'amour
mais juste leur argent.
Je pourrais me pendre
de t'avoir tellement aimé
et de souffrir seul
sur mon lit de croix.
Je pourrais mal finir
mais cela ne saurait
honorer la mémoire
de notre grand amour.
Et toi, tu pourrais te repentir
d'avoir menti à notre amour
et de m'avoir aimé
alors que tu ne devais
pas m'aimer
en ces lieux de débauche.
Mais ne te repends pas,
Bébé.
Non. Ne te repends pas,
mon ange.
L'amour ne se commande pas.
Il vient comme il vient.
Et il va comme il va.
L'amour ce n'est pas le sexe.
C'est d'abord ce feeling fabuleux
qui est né entre toi et moi,
ce feeling qui nous rend si heureux
quand nous nous rencontrons
dans ton petit studio
et quand nos corps s'enlacent
comme deux colombes
sur une place publique,
comme deux désespérés
de l'amour
sur une place de Vérone
qui ont parfois envie
de mourir
pour ne pas devoir
se quitter,
qui ont parfois l'idée
d'en finir
pour ne pas finir
avec notre amour.
C'est toi et moi.
Mais surtout
ne te repends pas,
Bébé,
d'être montée aux cieux
des amours impossibles
avec ton poète
et de redescendre seule
sur Terre
pour continuer ta vie
avec un autre amour possible
qui n'aura pas notre goût
de folie et d'utopie,
nos odeurs punk
de No Futur,
nos yeux qui sentent la poudre
et prennent ce regard de foudre
quand nous nous faisons
des câlins orgasmiques
sur notre volcan de joie.
Je suis le Black
et toi tu es le White.
Je suis Black,
l'homme de toutes les migrations
et toi tu es White,
la femme de toutes les tentations.
Laisse-moi encore
me soumettre à tes tentations,
mon amour.
Laisse-moi encore
jouer une symphonie
sur tes velours.
Laisse-moi me souvenir
toute ma vie
que toi et moi
cela était possible
si je n'avais pas été ce migrant,
ce pauvre gars solitaire
parcourant les océans et les terres
à la recherche du grand amour.
Je suis arrivé à mon port
avec toi, Bébé.
Je suis arrivé pas loin de la mort
avec toi, Bébé.
Mais c'est toi
qui m'a redonné la vie
que j'avais perdu sur la route.
Mais c'est toi
qui va repartir
sur la route
en me laissant seul
à me souvenir de notre mirage,
de notre folle histoire dans le désert,
de ton oasis de beauté et de ton eau,
de ta chevelure et de ta bouche,
de tes yeux et de ton corps
qui me rendaient virilité
et tant d'espoir,
qui me rendaient jeunesse
et tant de joie.
Mais ne te repends pas.
Tu resteras mon grand amour
même si je fais l'amour
à d'autres filles passagères
de mon navire;
même si,
pour ne pas mourir
en me tuant naturellement,
je couche avec des bad girls
en pensant à nous,
à notre maison au bord de mer,
à notre enfant jouant
dans le sable,
à notre vie heureuse
et notre retour à la maison
des amoureux pour la vie.
Je suis Black,
l'homme de toutes les migrations
et toi tu es White,
la femme de toutes les tentations.
Laissons nos corps se soumettre
à nos tentations
et nos coeurs s'aimer
malgré la séparation
et la douleur de nos âmes.
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