24/04/2018
La légende du papillon
Le soleil se lèvera-t-il
quand tu chercheras
tes camarades
au milieu de la ville?
Feras-tu la fête
à Macron et au Capital
ou à l'Amour capitale
qui donne un sens
à toute ton existence?
Me reconnaîtras-tu
dans la foule
parmi les filles et les garçons?
Me renieras-tu
au milieu des gens
parce que je pense
en papillon-poète
et qu'à l'idéologie
je préfère la liberté poétique;
qu'au carcan d'une loi d'airain
je préfère l'anarchie,
le verbe en liberté,
le droit de revendiquer
ma présence
même si ma présence
va de fleur en fleur,
de paysage en paysage,
de couleur en couleur,
sans jamais donner
à la vérité le droit
de n'être que d'une seule secte,
que d'un seul groupe,
et que le migrant et le zadiste ont le droit
de trouver leur place
même s'ils sont hors-la-loi,
comme l'ouvrière ou la prostituée
ont le droit
de revendiquer leur égalité,
une vie décente,
un commun qui leur permet
de vivre de bonheur et de volupté
plutôt que d'harassement, de harcèlement,
d'exploitation, et de misère.
Je ne suis pas violent
non pas que l'ennemi
ne soit pas violent avec nous tous.
Je ne suis pas violent
parce que je ne crois pas à la violence
puisque c'est de leur violence
qu'ils cherchent à nous manipuler,
à nous soumettre,
à nous faire baisser la tête,
à nous aplatir jusqu'à l'insignifiance,
à nous accuser de violence,
de dégâts à la chose publique et privée,
de déprédation des lieux de luxe;
ils nous accusent aussi
de consommation de drogues et de sexe
jusqu'à l'orgie la plus nihiliste.
Nous ne sommes rien de tout ça.
Nous sommes la grâce.
Nous sommes la beauté.
Nous sommes le règne du rêve,
de l'utopie démocratique,
de l'harmonie.
Et si tout cela paraît bien naïf et vain
au milieu de ce rapport de force incessant,
ce n'est qu'une apparence médiatique.
Car nous sommes en réalité
le vrai pouvoir du peuple.
Parce que nous sommes la poésie
qui guide le monde
vers la paix, la liberté, et l'amour.
A toi d'être cette fille, ce garçon
et d'en revendiquer l'appartenance.
Le 5 mai pourra alors être le départ
d'une nouvelle élégance,
d'une nouvelle façon
de faire de la politique,
de l'économie,
de la démocratie,
d'être cette fille, ce garçon
de notre révolution romantique
qui court dans nos coeurs
et vole de ville en ville,
de village en village,
de campagne en campagne,
de montagne en montagne,
jusqu'à la mer.
A toi, à nous,
de bousculer le monde
le 5 mai et aussi longtemps
que la révolution romantique
devra montrer le chemin.
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