03/05/2018
Quand elle s'en va, la rêve la révolution
Je l'ai imaginée
dans mes rêves
la rêveuse de révolution.
Je l'ai couvée
et entretenue
durant toutes ces années
quand elle fuyait leur monde
en laissant la place
à tout ce mercantilisme,
à tout ce cynisme,
à tout ce nombrilisme,
à tout ce consumérisme.
Je l'ai regardée partir
depuis Mai 68
et mes années adolescentes
quand je rejoignais les Sioux
plutôt que les bancs de la Fac,
quand je jouais à l'Indien
plutôt qu'au western cow-boy
dans une officine de Wall-Street.
Quand elle s'en va, la rêve
la révolution,
c'est comme le coucher
du soleil avant la nuit.
Tu danses avec ta mélancolie
et tu espères
que demain matin
elle reviendra
et qu'un nouveau lever
de soleil
verra le jour
dans 5 ans,
dans 10 ans,
dans 50 ans.
Tu resteras révolutionnaire
durant tout ce temps
où les autres ont oublié
la révolution.
Et puis,
quand enfin ils auront compris
le rôle de la révolution
dans leur vie,
alors tu joueras à Sitting Bull
et tu deviendras un cri de guerre
et de rassemblement
contre le Capital
et la toute-puissance
des cow-boys.
Et ce cri de guerre
est aussi le tiens.
Le 5 mai,
nous ferons la danse du scalp au Capital
et nous ferons notre Sun Dance
devant l'Opéra
avant de prendre la Bastille.
A nous ce jour.
Parce que la révolution revient
et que notre vague est géante.
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