02/08/2018
Quai Osterwald
J'aimerais que tu sois là
au petit matin
pour regarder le soleil
se lever à l'horizon.
J'aimerais te faire l'amour
matin, midi, et soir
pour que tu sois bien sûre
que tu étais bien la seule
dans ma vie,
la seule qui comptait
et la seule qui couchait
avec moi.
J'ai pas besoin de mon réveil-matin
pour vivre ce réveil-chagrin.
J'ai besoin d'une bonne cuite
de soleil levant
caressant mon visage
pour me dire
que la vie continuera
malgré nous et sans nous,
avec nous mais sans nous.
J'ai pas besoin de mon réveil-matin
pour me relever de ce crève-festin,
qu'il n'y aura jamais photo
entre toi et une autre,
entre nous et juste
cette partie de baise
entre une fille et un gars,
cette petite excitation provisoire
entre un gars et une fille.
J'ai pas besoin de photographier
le Quai Osterwald
et sa macadame dinosaure
créée ce jour de fête nationale
dans les pétales de fleur,
voyager sur sa passerelle de l'utopie,
et revisiter toute ma vie passée
aux rayons laser
des amours perdus
pour savoir que ma vie sans toi
sera un drame géant,
et que ma vie deviendra
comme un plat sans résistance,
comme une nourriture nocive
sans révolte, sans victoire,
sans sel, sans saveur, et sans poivre.
Alors j'observe
Macadame Dinosaure
et elle, peut-être,
aurait bien aimé passer
sa vie dans la compagnie d'un poète
histoire de réhabiliter sa mémoire
de reptile prédatrice
aux yeux de nos contemporains.
L'amour sans victoire
est comme un tragique avortement,
un être porté au centre de son corps
qui ne peut pousser son cri de victoire
en venant au monde.
Rendez-vous en 2046
Hôtel California, Rue de Mischa Mel,
Au Paradis des Anges.
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