19/08/2018
Le monde sans Cup of Coffee
Il avait ce putain de regard
qui change tout.
Il traversait d'un pas léger et grave
d'un monde obscur et dramatique
à un autre plus chargé d'espoir,
d'une frontière à l'autre,
d'un démocrate à un dictateur,
d'un aristocrate à un paysan,
sans jamais oublier qu'il était
juste un homme parmi d'autres hommes.
Il avait ce putain de regard
qui change tout.
Avec lui, j'ai cru à la force
des Nations Unies.
Avec lui, j'ai cru que le monde changerait
de refrain pour aller vers plus d'amour,
plus de justice, plus de liberté.
Avec lui, l'ONU existait
pour de vrai, pour de fort,
pour de grand
face aux cynismes des grandes nations,
face au pouvoir de la mort,
face aux mauvaises décisions
qui font les catastrophes.
Il avait ce putain de regard,
ce putain de regard qui change tout.
Il était un peu notre père rassurant,
notre espoir d'un grand changement.
On avait presque envie
qu'il nous embrasse et nous rassure.
On avait surtout envie de vivre
nos joies et nos peines
en ce temps-là
et non pas de mourir
d'une terrible dépression chronique
devant la désespérance
et le désastre du monde
provoqué par des leaders
de plus en plus fachos
dirigeant notre planète
et de ces populations qui suintent
maintenant plus de haine
de l'autre, du voisin, de l'étranger,
de la femme,
de l'homme,
et qui cognent brutalement,
sans raison ni droit,
pour se rassurer
de leur toute-puissance
et de leur impunité.
Des petites frappes
dans un monde de grandes brutes
qu'on élit au pouvoir...
Le monde sans Cup of Coffee
et c'est déjà un peu plus
la fin des nations unies,
de cet espoir fou
d'un destin démocratique du monde
dans le but idéal de créer ces solidarités
internationales et mondiales
formant à la paix, à la civilité,
à la Civilisation de l'amour.
Merci à vous Monsieur Kofi Annan.
Vous nous manquerez à toutes et à tous.
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