04/09/2018
Le nomade
Il n'approuve pas.
Il passe son chemin.
Il ne s'oppose pas.
Il continue sa route.
Le nomade accueille
l'horizon et ne donne pas
ses réponses définitives
sans poser de nouvelles questions
qui dérangent l'ordre établi.
Le nomade ne vit pas
dans le dogme ni dans l'idéologie
et ne veut pas avoir raison
sur le mouvement des saisons.
Il ne cherche pas non plus sa place
dans la société
qui ne sait que faire de lui
ni n'aspire à un rôle de leader
pour diriger les affaires.
Il ne fait que passer,
accueillir, recevoir,
partager, aimer ou détester,
puis il continue sa route
sans jamais déranger personne.
Le nomade est un migrant
et le migrant ne veut pas de possession.
Si le migrant s'arrête sur la route,
revendique, prend sa place,
grimpe les échelons,
il n'est déjà plus migrant
mais devient résident de la République.
Le nomade a un pays intérieur
ouvert sur la plénitude du monde.
C'est un vagabond céleste
qui tente une aventure
hors des codes identitaires
voulus par les communautés.
Si le migrant n'est pas aimé,
voir même haï,
c'est qu'il dérange le résident
et qu'il porte sur lui
le sel de la mer
qui rompra les certitudes,
explosera les habitudes et les coutumes,
obligera le résident
à sortir de son confort permanent.
Nous avons besoin des migrants et des migrantes
pour rendre la planète plus universelle,
plus humaine, plus pleine de partage,
de rencontres, et de richesses intérieures.
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