27/10/2018
Quand il sera l'heure
On joue,
on fait la fête.
On joue,
ça n'a ni queue ni tête
et tes yeux sont de la braise
et tout ça finit en baise.
On joue,
on danse.
On joue,
ça n'a plus d'importance.
Avant d'être vieux et con,
vieux gibier de potence
et bon pour l'obsolescence,
on va partir à la chasse
et jouer à qui perd sa place
n'aura plus sa chance.
Mais qui gagnera sa place
oubliera son adolescence.
J'ai cette classe étrange
des vieux dingos
qui ont fait fiasco
en évitant la mégalo.
J'ai pas la casco complète
pour éviter que je me la pète
mais j'ai une loco
qui fume et fulmine.
Je sors avec des filles
qui sont nées en même temps
que mes adorables filles.
Je joue le vieux beau
qui n'a de beau
que son trop vieux coeur
de pirate sans port.
Je balance mes porcs
dans la gadoue
en cherchant la mort
à travers mes histoires d'amour.
Je joue à qui perd gagne
pour laisser une trace,
une bavure dans mon histoire.
Et si la grande Histoire
retient ma dernière affaire d'amour
ce sera plus une réussite
qu'un terrible aveu
d'un énième échec sentimental.
Et si les artistes font du fric
avec mes plumes automnales
et mes lettres abyssales
qui voltigent sur le fil d'un blog
en dansant
la fièvre au corps
pour voler au temps
un peu de jeunesse,
un peu de révolte,
un peu d'insoumission,
un peu de vérité,
un peu d'amour,
un peu d'amitié,
un peu de tout
pour faire un homme,
alors le temps perdu
aura été de l'argent
bien placé et bien utilisé
par des femmes et des hommes
qui auront compris
où je voulais en venir,
dans quel pays
j'aurais voulu vivre
avant de mourir tranquille;
un pays où je rêvais d'idéal révolutionnaire,
d'histoires romantiques extraordinaires,
et de jeux d'amours fantastiques.
Mea Culpa
ma France insoumise
à moi.
Je t'ai perdue
à force d'insoumission
et de refus des conventions.
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