ils font la guerre aux gens de peu, aux gens de Riens,
aux Terriens qui n'ont pas fait d'études supérieures
ni n'ont obtenu de situations enviables.
Eux, qui demandent la concorde,
nous leur tendons la corde
pour qu'ils se pendent
avec leur argent et leur système
de merde intellectuelle.
Eux, qui n'accordent jamais
une once de leur coeur endurci
aux plus petits d'entre nous tous.
Ils s'aiment exclusivement dans leur milieu,
entre gens bien élevés,
entre personnes distinguées,
entre élites qui se comprennent
pour partager le gâteau commun
de leur domination sur le peuple.
Ils voient dans les filles au bordel
leurs esclaves sexuelles
qui les contentent;
et ils se contemplent
dans leur toute-puissance
en dominant
le beau matériel de chair et en os
qui enrichit leurs vices, leur dépravation,
leur prédation, et leur triste perversité.
Ils ont aussi vendu l'Etat
à des privés
qui font du gros bénéfice
leur seul et unique but.
Les routes sont leurs vaches à lait
et les usagers leurs esclaves communs.
Les routes peuvent s'écrouler un jour.
Des ponts Morandi
il pourrait bien en tomber par dizaines
dans les cinquante années à venir
et sonner la fin de l'Empire maudit,
la fin de notre Civilisation démocratique.
Mais l'Etat se tait et laisse faire
l'enrichissement éhonté de quelques familles
possédantes et de possédés du pognon
tous et toutes très avares.
C'est si mignon cet énorme trafic d'argent
entre personnes de haute intelligence.
L'Etat sera là, de toute façon, pour reconstruire
avec diligence en demandant de toute urgence
de l'aide aux citoyens et citoyennes
avec l'argent des cochons de contribuables.
Comme en 2008
à la chute de la Bourse.
Mais l'Etat ne veut pas voir.
L'Empereur Macron se tait et attend.
Il idéalise l'ultralibéralisme,
ses prédateurs,
ses dominateurs,
ses menteurs et ses profiteurs.
Gilet Jaune bats-toi
et n'abandonne pas le combat.
Ce régime n'est pas le régime du peuple.
Demain, dès l’aube…
Victor Hugo
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations» (1856)
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