30/12/2018
Gilets Jaunes, violence bleue, alarme rouge
Le Président des Français
passe ses vacances à Saint-Trop.
Trop c'est trop.
Les Gilets Jaunes se font enfumer
par les gaz lacrymos et démonter
par les tirs de flash-ball.
Ils paraît que la révolution fléchit.
Mais c'est le pouvoir du roi qui flétrit
et refuse de fléchir, de déguerpir,
à chaque blessure, à chaque violence,
à chaque coup qui fait monter
encore la haine parmi le peuple.
Il faut lire les cris de douleur
sur les réseaux sociaux,
il faut lire
les envies d'en découdre
et de céder finalement à la violence
en répondant à la violence
des CRS et des ordres cyniques
de ce gouvernement,
de cette clique à claques.
Il y aura bientôt des morts
dans la foule.
Et avec les morts les mots terribles
de la révolution
qui refoulent et déboulent
sur les pavés en sang.
Il y aura un pays ko
mis à feu et à sang.
Parce que la non-violence
n'est désormais plus possible
pour beaucoup de gens.
Parce que le peuple général
n'est pas encore le Général
qui a pris le commandement
et qu'il a peur de résister dans la rue.
Il soutient un peu, beaucoup de loin,
sans prendre le risque
de perdre son travail,
ses amis, sa famille
si par hasard il fait son coming-out,
si par hasard il se présente révolutionnaire
à son cercle familier.
C'est un peuple qui hésite
entre dormir encore un peu tranquille
ou se jeter corps et âmes
dans la révolution.
Le peuple est plus lâche que courageux.
Le peuple aimerait la révolution
sans faire la révolution
avec ses risques irrémédiables
de marginalisation et d'abandon;
avec les risques de violence,
avec les risque de tout perdre,
encore une fois,
une dernière fois
alors qu'il aimerait gagner
pour une fois,
gagner un plus de dignité,
un plus de reconnaissance
au sein de la nation.
Mais Monsieur le Président
passe ses vacances à Saint-Trop.
Trop sûr d'être à l'abri.
Trop sûr d'avoir raison
et le peuple avec lui.
Trop sûr de sa toute-puissance.
Trop sûr de l'Etat policier et militaire
qui défend encore sa tragique politique
catastrophe apocalyptique.
Ce soir, j'aimerais te dire
que la non-violence a toujours été mon chemin
mais je ne suis plus sûr
que sans la violence
nous arriverons à la révolution
et à la victoire.
Ce soir, j'aimerais t'écrire
que le peuple est avec nous
mais je ne suis pas bien sûr
que le courage de ton peuple
sera plus fort que sa peur et sa lâcheté.
Quel est le visage de ta Révolution?
Quel avenir pour nos enfants?
Monsieur Macron et sa Brigitte
prennent le soleil de décembre
à Saint-Trop.
Trop tard, il me semble.
La violence l'emportera
avec des dizaines, voir des centaines de disparu-e-s,
des jeunes, nos jeunes, surtout.
L'ultra-libéralisme ne cédera pas
et il fera des tas de cadavres
qui ne vaudront pas chers à ses yeux de hyène.
Je ne sais plus comment écrire
pour dire au peuple
attention danger mortel,
qu'il faut vraiment se soulever
tous et toutes ensemble
par millions pour éviter
la mort de nos jeunes.
Je ne sais plus quoi vous dire
à vous tous dans les chaumières
qui n'aimez pas ce monde de fous,
ce monde carcéral qui nous détruit.
Je ne sais plus
comment vous secouer.
Alarmez-vous!
Alarmez-vous parents!
Nos enfants vont bientôt mourir.
Et Janvier deviendra des flaques de sang
sur une neige immaculée.
C'est le dernier moment
de dire "STOP Macron"
de façon non-violente et civilisée.
Après, il y aura nos enfants morts,
nos familles endeuillées,
et un hiver si triste et sinistre
que nos coeurs ne seront plus
que de longs sanglots
enfermés dans les cachots
de ce régime impérial.
On se réveille tous ensemble
ou alors les lèvres vermeille
de nos enfants terribles
se figeront dans la neige de Janvier.
Ecoute cette chanson
et entre dans la danse
de la Révolution en soutien
de notre jeunesse décapitée
et à bout de souffle.
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