27/01/2019
C'est tant pis
C'est tant pis
si des femmes et des hommes
tombent sous la mitraille
des flics et de la canaille;
coulent sur de vieux rafiots
troués et pourris de mafioso
qui n'ont que le goût
du pognon et l'odeur des égouts
comme âme et comme horizon.
Belle, tu es si belle
toi qui a a le goût de la révolution
et des grands auteurs romantiques.
Belle et rebelle
toi qui ose descendre dans la rue
malgré que tu risques ta peau
et te faire descendre
par un grosse fiotte
protégée par son armure
qui ne te laisse aucune chance.
Belle et rebelle
toi qui meurt pour ta liberté
et qui n'a pas pu être sauvée par
l'Aquarius parce qu'aucun Etat,
même pas le miens,
n'a osé prendre ses responsabilités
devant des femmes et des hommes
qui ne sont déjà plus rien
aux yeux de ce monde
dévoreur, cupide, et rapace.
Nous sommes bientôt 8 milliards
sur la Terre,
huit milliards et combien de bâtards,
de fils de pute qui ne roulent
que pour le dieu, le roi dollars?
Combien de salauds et de salopes
qui se laissent séduire
par la force obscure
de notre humanité?
Mais si une seule femme,
mais si un seul homme,
tombe au service de la liberté,
de l'égalité, et de la fraternité,
au nom de cette Révolution
jamais aboutie,
elle sauve l'Humanité
de sa petitesse, de sa scélératesse,
il sauve l'Humanité
de sa propension à dominer,
à humilier, à violer, à usurper,
à tuer la Beauté romantique
de l'existence et des révolutionnaires.
Jérôme, as-tu senti les arômes
de la bruyère et de la jacinthe
quand le dingue t'as tiré dessus?
As-tu vu les soleils de Vincent
et les poèmes de Rimbaud,
les toiles de Courbet,
le Spleen de Baudelaire,
le j'accuse de Zola
et le verbe d'Hugo?
Jérôme, as-tu vu le Ciel différent
quand le dingue a fait de toi
un infirme à vie
et un héros de la liberté?
Nous sommes huit milliards
sur cette Terre
mais je te jure
que ni pour un seul franc
ni pour un milliard
je ne vendrai mon âme
à ce monde de salauds,
de crapauds bavant,
de serpents sifflant,
de dinosaures éructant
qui volent et violent
la vie des gens simples,
des filles dociles
qui aiment la vie trop facile
au bras d'un millionnaire
plutôt que la dignité,
plutôt que la révolution
et le perdant dans la rue;
des garçons trop bêtes
qui croient que la vraie vie
ce n'est que jeux de pouvoir
de domination et de soumission
et que tout le reste,
l'amour romantique,
la beauté, la légèreté,
l'âme et le coeur,
ne sont que du pipeau pour gros bêta
qui n'ont toujours pas compris
que soit tu baises,
soit tu es baisé;
soit tu violes,
soit tu es violé;
soit tu tues,
soit tu es tué.
Nous voici à l'aube
d'un nouveau jour
où à la fin des temps.
Je ne te promets plus rien
sauf que les Jaunes
sont beaucoup plus près de la vérité
de l'être humain
que tous leurs mensonges d'Etat,
que toutes leurs saloperies
qui sentent les ordures,
que toutes ces ordures
qui préfèrent la souillure
et la salissure
au changement, au vrai changement.
C'est tant pis
si je meurs sous leur mitraille
parce que j'aurai compris
pourquoi et pour qui
je suis mort.
C'est tant pis
si je meurs sous leur mitraille
parce que celle que j'aime
n'oubliera qui j'étais
et qu'elle m'aimera pour toujours
bien au-delà de la vie,
bien au-delà de la mort.
C'est tant pis
si je meurs sous leur mitraille,
leurs flash-balls et leurs grenades
parce que jamais
je n'aurai été un fasciste,
un nazi, un zombie.
A toi ma soeur,
à toi mon frère,
de choisir ta vie et la révolution
ou leurs camps de concentration,
leur solution finale
qui a condamné le 80% de l'Humanité
à souffrir, à être humilié,
à n'être rien à leurs yeux
qui arrachent même nos yeux
pour nous transformer
en personnages de l'Odyssée,
des cyclopes oui mais
des cyclopes géants d'amour
qui ne se feront jamais rattrapés
par leur haine de l'Humanité
et qui feront de la laine
des moutons de jolis Gilets Jaunes
accrochés à nos portes-clefs,
de jolis Gilets Jaunes en laine
en souvenir de celles et ceux
qui se sont battus contre la haine,
l'ignorance, la violence,
l'horreur, le désastre humanitaire.
A Jérôme et la bande à Drouet
qui ne sont pas des enfants de salauds
mais des enfants de coeur
et des Copains d'abord.
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