04/02/2019
Corruption interrompue
Si tu cherches, voyageur,
une nouvelle chaleur
qui brisera cette glace urbaine,
cette monarchie hautaine,
cette boue souterraine
qui a envahi toutes les villes,
toutes les campagnes,
tous les pays,
tous les continents,
avec les larmes et les pleurs,
avec la force de vaincre,
de celles et ceux, voltigeurs
de rêves et de révolution,
qui s'habillent de gilets jaunes
pour sauver le peuple, la nation
du naufrage collectif,
ferme les yeux
et pense alors à cette fille de liberté
qui tisse ses fleurs de volupté
et t'offre la clef du bonheur
contre un instant d'éternité.
Jeux pervers,
jeux de vers,
jeux d'enfants, jeux de Gulliver.
De Lilliput à Laputa
il n'y avait qu'un pas
pour refuser de payer tes impôts
jusqu'à ce que les riches paient à leur tour;
de renoncer au travail esclavagiste
et de te faire gréviste;
de retirer ton petit roseau des banques
pour faire tomber les chaînes
mettant en déroute le système;
de dire non à leurs lois
et réinventer ce nouveau monde
construisant des rêves de partage,
d'amitié, et d'amour
entre les gens et les peuples.
J'ai pris l'autre route
il y a longtemps déjà.
Esclave éclairé
prêt à cette guerre.
J'ai pris la route
que tu ne connaissais pas encore
mais je t'y invite là tout de suite
parce que c'est sur cette route
que tu croises les herbes folles,
les abeilles, les papillons,
les arbres, les rivières, les forêts,
les elfes, les anges,
les amours, et la liberté.
L'argent ne fait pas le bonheur.
Il te brise le coeur et te tue
à force de le chasser
comme un mirage dans le désert
alors que les riches vivent
d'abondance triste
et de joies moroses à l'oasis.
L'argent ne fait pas le bonheur.
Il te brise le coeur et te tue
par la dette,
les créances,
les impôts,
l'huissier qui frappe à ta porte,
et le salaud qui te dit
à la fin de te déshabiller
pour payer le prix
de ton travail,
le prix de ton corps
sur l'autel de leurs vices.
Fallait-il en arriver jusque là,
mon amour?
Fallait-il tout leur céder
y compris jusqu'à ton joli corps
pour sauver ta famille
de la grande misère?
Alors bats-toi,
mon ange!
C'est maintenant ou jamais
la Révolution!
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