28/02/2019
Macron: les méchants c'est eux c'est pas nous
Quand le riche prend
aux pauvres jusqu'à sa dignité,
son honneur, son espoir,
il y a les médias
pour lui faire la courte-échelle
et l'élever toujours jusqu'au ciel.
Que le pauvre prend
le pain et la viande sur l'étal,
qu'il fouille les poubelles,
et se cache du public,
il y a toujours les médias
pour le traiter de pilleur,
de mendiant, de parasite.
Quand le riche envoie
sa police et ses armes
contre le peuple en colère
il y a toujours les médias
pour le défendre
contre les Don Quichotte
qui cherchent des géants
à pourfendre.
Journaliste!
Tu fais honte à ta profession
si tu penses remplir
ta gamelle
au détriment de la vérité.
Journaliste!
Tu ne fais plus ton travail
si tu relayes les mensonges
d'un Président aux abois.
Journaliste!
Ce n'est plus une critique.
C'est une dénonciation,
une accusation,
un procès.
Les Gilets Jaunes,
c'est le petit peuple.
Et si le petit peuple
n'a plus le droit de vivre,
de gueuler, de se révolter,
et surtout d'obtenir
un minimum de reconnaissance,
un minimum d'aisance
alors qu'il produit richesses
et splendeur
pour les plus riches,
quand il travaille dur
et s'occupe bien de ses enfants,
alors fait plus beau
de vivre en France,
fait plus beau
de travailler en France,
fait plus beau
d'aimer la France.
J'ai pas envie
de perdre mon temps
avec des manipulateurs,
des bonimenteurs,
des marchands d'illusion.
J'ai envie
de prendre mon temps
pour des gens précurseurs,
pour des voyageurs
de nouveau monde,
des explorateurs de dignité,
d'amour, et de vérité.
Et si j'ai aussi la haine
c'est bien contre un système
et non contre des gens.
Et si j'ai aussi la haine
c'est que des hommes et des femmes
ont trahi la démocratie
au profit de la Finance
et d'une petite élite
qui se croit tellement intelligente
et supérieure au peuple.
Ne plus voter,
ne plus vivre et faire leur jeu.
Juste prendre la rue
et dire non!
Si toi le haut-perché
tu te crois autorisé
à interdire les manifs
et à condamner le peuple
qui descend les samedi
dans la rue,
c'est que tu t'imagines
que rien ne peut
te faire tomber
puisque les médias
sont vent debout
contre ce peuple
qui manifeste sa colère
et qui se donne une ultime chance
d'exister dans la dignité
et quitter la galère.
C'est mon dernier combat
avec les mots et mon intelligence.
C'est mon dernier combat
avec mon coeur et mon corps
pour espérer sauver
l'idéal démocratique
des griffes sanguinaires
de la Finance.
Il n'y aura pas de combat
d'après gilet-jaune
si les Gilets Jaunes
n'obtiennent pas à la fin
un changement de cap politique.
Car j'en ai plus qu'assez
de votre Circus Maximus
à vous tous
les médias qui défendez
toujours les plus riches
et vilipendez les plus pauvres
d'entre nous
comme si nous étions
sous régime d'empereurs,
de rois, et de dictateurs.
08:15 | Lien permanent | Commentaires (0) |
27/02/2019
Complice de tout, complice de rien
Il paraît que je suis complice,
complice des casseurs,
casseur de système,
et que mes poèmes
sont des odes à la violence
et à la révolution.
Il paraît que je suis complice,
complice des horreurs,
participant silencieux
à notre système vicieux,
que mes poèmes
sont des odes complices
à ce monde de vices,
et que de vices
je les possède tous.
Serais-je donc
quelque chose
entre Charybde et Scylla?
Je suis complice
de tous les crimes,
de la pollution,
de la désertification,
des viols, de l'esclavage,
de la prostitution,
des crimes,
des guerres,
de la fin du monde,
de la révolution.
En toute hypothèse,
je suis complice
de vivre et de consommer,
de respirer et d'écrire,
de baiser et de chier,
de tromper et d'être trompé,
de consulter et de m'informer,
de m'inspirer et de me révolter,
de regarder des horreur,
même si ce n'est que de la fiction,
de suivre en feuilleton
la guerre de Syrie, d'Irak,
et bientôt du Venezuela,
même si ce n'est
que la triste réalité.
Je suis né avec une vuvuzela
dans la bouche
et patati et patata,
une lepatata qui siffle aux oreilles
dans un silence assourdissant,
une lepatata qui horripile le bourgeois
et sa bonne conscience.
Petit branleur, petit joueur,
je reste discret comme
une chauve-souris
dans sa caverne,
je connais le prix
de la liberté d'expression
et sa fin grandiose
au peloton d'exécution.
Grand tambour de guerre,
grand agitateur,
je fais passer le message
comme le petit Indien
fait l'amour à sa voisine.
Il n'y pas de fumée sans feu
et le feu de l'intérieur
est un cri, une fureur
qui fait le tour de la Terre.
Je fais l'amour avec les mots,
je prends la route et me déroute
du côté de Bombay ou de Bali,
j'ai la haine des ordures,
des manipulateurs
trop beaux parleurs,
trop beaux bonimenteurs,
des démarcheurs de com
qui marchent la nuit,
caméra au poing,
dans la rue
avec une pair de jeans
et un blouson cuir
sur les épaules
pour faire grand frère
s'en allant au chevet
de la misère,
de SDF, de migrants,
et qui pourtant,
pouvoir de tout pouvoir de rien,
ne changent jamais rien
à ce système responsable
de tous les déséquilibres
du monde
dont tu encourages la reproduction
à tous tes petits soldats
de la surconsommation.
Si je suis complice des casseurs,
casseur du système,
suis-je aussi complice
de ta com pourri
si je vote pour toi?
Si je suis complice des casseurs,
casseur de système,
suis-je aussi complice
des multinationales et des guerres,
de mes actes et de mes gestes
quand je prends l'avion,
que je bouffe du Mac Do,
que je consomme du porno,
que je roule en moto,
en auto ou même à vélo électrique?
Complice de tout,
complice de rien,
j'prends la route
et je déserte.
Au pire, je serai complice
de ma propre mort.
Au pire, je serai complice
d'abandon des miens.
Au pire, je serai complice
et responsable d'avoir vécu
comme un rebelle,
un redresseur de tort,
une forte tête
qui n'en fait qu'à sa tête.
Mais avant ma mort,
j'irai encore dans les manifs
jusqu'à ce que mort s'en suive
ou que révolution se fasse.
C'est le message
que je voulais te faire passer
ce matin
sous le couvert de la discrétion
à toi Manu le Maître des Horloges.
08:26 | Lien permanent | Commentaires (0) |
25/02/2019
La Métamorphose du Gilet Jaune
Te voilà donc dans la peau
de Samsa,
Gregor Samsa,
scarabée noir,
déserteur notoire
et révolutionnaire dangereux,
ex-agent au service
de Sa Hideuse Majesté.
Tu viens de terminer ta mutation
mais tu ne sais pas encore
comment eux ils te regardent,
comment eux ils te nomment.
Barricadé dans ta chambre,
tu as renoncé à l'esclavage
et ta transformation finale
fait horreur
aux bons bourgeois.
Portant ton gilet jaune
sur ta carapace noire,
tu sors de ton trou
et tu envahis les rues
des villes de France
chaque samedi depuis trois mois
formant cette nuée d'insectes jaunes
considérée comme la pire plaie sociale
au sommet de la pyramide.
Il serait temps
de reconsidérer
ton appartenance,
brave scarabée.
Il serait vraiment temps
que tu fasse repentance
ou alors que tu disparaisses
d'une façon ou d'une autre.
Veux-tu rester cet esclave soumis
au service de Sa Hideuse Majesté?
Ou alors rester cet insecte révolté
qui ne veut plus entendre parler
de ce vieux monde capitaliste?
Es-tu prêt
à te faire écrabouiller
et à disparaître
dans les poubelles de l'Histoire
afin qu'ils puissent finir
en paix et en toute impunité
leur tragique pyramide
menant à l'apocalypse?
Qu'ils détruisent toute trace
de ta petite histoire misérable
est là leur seule oeuvre charitable
envers toi.
Et tant pis s'ils disparaîtront après.
Ils auront fait oeuvre
de salubrité publique
en protégeant leur petit commerce
de la peste et du choléra.
Il est temps que tu (re)lises
Franz Kafka,
ami(e) Gilet Jaune.
Voici une page d'initiation
qui te donnera le ton
de l'écriture kafkaïenne.
https://comptoir.org/2016/09/23/la-metamorphose-de-kafka-...
Nuit Debout, Place de la République, Avril 2016, Paris
La vision du Scarabée Noir devant un cordon de CRS.
Artefact réalisé par le Scarabée Noir
Quand tu sors dans la rue,
ils te regardent d'un air étrange.
Franchement, tu déranges
avec tes cris et tes AOUHHH,
AOUHHH, AOUHHH
comme des loups
hurlant à la mort.
Mais qui es-tu donc pour remettre
en question
Sa Hideuse Majesté,
toi le Scarabée Jaune?
17:05 | Lien permanent | Commentaires (0) |
Forte tête
Tu peux voler ma vie,
piller ma force de travail,
prendre encore et encore,
m'arracher aux miens,
me mutiler d'une main,
m'éborgner d'un oeil,
me jeter aux oubliettes
dans une prison d'Amiens
en ne me laissant rien
d'autre que les miettes
au fond de l'assiette,
me culpabiliser,
me condamner,
m'exécuter,
et me dire encore et toujours
que je n'en faisais jamais assez,
qu'il y avait toujours
une autre solution,
que j'aurais juste eu
à traverser le trottoir
pour vendre mon corps
pour une heure, pour une nuit,
et satisfaire toi et les rois,
toi et les bourgeois,
toi et vos hideuses lois
qui donnent trop aux riches
et ramassent la totale aux pauvres.
Tu ne prendras jamais
ni mon coeur ni mon âme
parce que j'ai maintenant la haine,
la haine, la haine
d'un système honteux qui tire
toutes les ficelles médiatiques
en faisant croire
que nous vivons
merveilleusement bien
dans le meilleur des mondes possibles,
les meilleures lois possibles,
les meilleurs gouvernements possibles.
Je demandais à peine l'impossible
mais mon impossible à moi
était si peu de chose
et s'arrêtait simplement
à vivre dignement pour ma famille
sans cumuler la dette fiscale
sur des années et des années,
à ce que ma femme
ne coucha jamais avec des inconnus
contre très sale revenu,
à ce que mon travail
rende enfin le juste salaire,
les vrais fruits
de sa grande efficacité
plutôt que d'être pire
que le salaire de la misère
pour cumuler des impôts
impossibles à payer
devant témoin légal
qu'est un service social
reconnaissant par le budget
le minimum vital
mais ne pouvant rien faire
que de nous renvoyer à la rue
tout en gardant
la dette fiscale bien au chaud.
Revenant de nulle part,
jamais trouvé d'oreille
pour écouter
ma peine et ma douleur.
Revenant de nulle part,
pour sauver l'honneur
d'un passé perdu
et retrouver année après année
dans la solitude et le repli,
dans l'antre de ma tanière verbale
des lectrices et des lecteurs
découvrant cette littérature marginale
sous couvert d'anonymat,
sous couverture médiatique,
sous couvert d'une honte
à jamais graver dans ma mémoire.
J'aurais pu encore travailler
comme un nain,
comme un monstre,
comme une sirène de Fidji,
au cirque Barnum
et faire quelques courbettes
à mon oppresseur
tant ma naïveté était grande,
tant je voulais croire
qu'un jour ce monde allait
faire justice à ma famille
et que nous allions revivre
en accord avec les lois
comme une belle petite famille
et sa maison dans la prairie.
Mais non.
A jamais je ne serai rien
d'autre qu'un raté
à tes yeux de Président.
Mais non.
Je ne vis certes pas en France
mais ton système est universel
et ne se réduit pas à la France.
Mais non.
Tu n'es pas responsable
de mon destin.
Je joue seul
et ma peau et ma transparence.
Et toi tu joues avec ton peuple
en portant le masque
de ta magicienne Com
et ton plateau de prestidigitateurs.
C'est là toute notre différence.
Toi, pour défendre ton système,
tu as les flashballs
comme ultime réponse répressive
à nos peines.
Toi, tu as les médias
comme rempart pestilentiels
et murs de bien-pensance
face à nos peines incompressibles,
notre pauvreté à perpétuité
et misère sociale pour l'éternité.
Toi, tu joues les bons Samaritains
et les banquiers puritains
face caméra
et les gens de ton camp
s'emballent comme des gosses
en se pâmant d'amour
entre tes bras féroces
toujours fascinés
par ton Opéra Rotschild.
Toi, t'as beau être mis à poil
par tes détracteurs,
y compris
par ton frère ennemi
d'Amiens,
toi, t'as beau être tout nu
comme un ver luisant,
ils te feront encore confiance
jusqu'au bout du délire,
jusqu'à la catastrophe finale.
Et moi, je me suis mis à poil
et je m'habille de mes vers
pour ne point pourrir mon coeur
de trop de haine et de violence,
pour le remplir encore d'amour,
me nourrir de ce bon pain
et de cette eau fraîche
du peuple en lutte
pour ne plus céder
aux artifices et au consumérisme,
à cette gloire factice,
à ce grand show médiatique
que tu nous présentes aujourd'hui
comme une preuve
de démocratie participative,
ce grand débat national,
ce grand show électoral
sur le dos des gens
qui te paient pour faire le bouffon
et te faire applaudir des maires,
des mères et des pères,
des filles et des fils,
de bonnes familles évidemment.
C'était il y a longtemps
que j'ai quitté ce monde.
C'était il y a longtemps
que je suis mort
à ton monde.
Et maintenant
que je ne suis plus seul.
Et maintenant
qu'il y en a tant d'autres
qui n'en peuvent plus
de ton monde d'artifice,
peux-tu me dire
pourquoi tu voudrais
que je change encore
de trottoir
pour faire mon baratin
et que je fasse la putain
au service de ton pouvoir?
Peux-tu me dire
pourquoi après tant d'années
à chercher un autre chemin
je devrais faire machine arrière
et revenir te lécher les bottes,
me soumettre à ton sourire carnassier,
et devenir quelqu'un,
un chiffonnier,
une marionnette,
un pantin,
un laquais
dans ton monde à toi
qui ne m'a jamais accordé
la moindre parcelle de reconnaissance?
C'est cela qui est vraiment impossible
pour mon coeur et mon âme.
Revenir à ton monde
et retrouver la banquise
de tous ces hommes requins
et de ces dames de fer
qui n'ont que pognon de dingue
en tête
alors que je me mets martel
en tête
pour m'opposer
à ton ordre du monde.
Je suis une forte tête
malgré ma défaite.
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24/02/2019
Une si belle chanson
Une chanson si peu fréquentée,
un chanteur si peu relayé
et pourtant pas si récent que ça.
Et pourtant, un artiste merveilleux.
Ecoutez cette voix et cette mélodie
c'est tombé en immersion
et baigné dans un torrent d'amour
en créant des bulles de bonheur
avec tous les amis et sa petite amie.
23:23 | Lien permanent | Commentaires (0) |