16/03/2019
A qui la faute...
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.
Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici,
Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;
Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.
Recueillement
Charles Baudelaire
Les enfants de la nuit
ne se lâchent jamais la main.
Les enfants de l'aube
mine de rien
restent toujours ensemble
malgré les coups et les brûlures
malgré les solitudes et les peurs
face aux violences et l'indifférence
d'une société qui pense se sauver
en continuant sa route mortelle
dans le même système.
Tu peux vivre sans argent,
sans pouvoir, sans rien,
mais pas sans amour.
Tu peux survivre
sous respiration artificielle
et obéir aux ordres
de tous les menteurs
et manipulateurs
que la Terre compte
mais personne ne peut vivre
une histoire d'humanité
sans sa liberté et ses amours,
sans conscience et sans philosophie.
Je ne suis pas né
pour devenir un pantin,
un objet de production
au service
de la société de consommation
et des grands patrons.
Je suis né
pour créer mes plans prophétiques
sur des espaces cosmiques
prendre des chemins
tragi-comiques
dans la marge de cette société
en grave danger d'extermination
et à l'avenir en sursis.
Et tant pis
si je ne plais pas
à la majorité des gens.
Il me suffit d'être aimé
des miens
pour produire du miel
et des fleurs de jasmin.
A qui la faute si demain...
Le fauve qui m'habite
te prendra encore par la main
et te conduira ailleurs
mon ange mon amour.
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