17/03/2019
Les Champs Dévalisés
Ils ont inventé le concept
du Black Saturday
mes soeurs et mes frères
dissimulés sous leurs cagoules.
Ils sont complètement maboules
d'agir ainsi et d'espérer
se faire comprendre des gens
accrochés comme des junkies
à BFM ou France Télévision.
C'est pourtant le gouvernement
qui a les boules grâce
à leur action violente
et non grâce à notre non-violence
de papys et mamies assagi-e-s
qui laissent agir à leur guise
ce gouvernement de
Martine se boit des shots à l'Orgie
ou Martine fait du ski à la Mongie
dans la zone ultra-confortable
de leur pouvoir castrateur.
Le concept
du Black Saturday
est simple à comprendre
même pour un type
Ministre de l'intérieur
7 jours sur 4:
A vies brisées
vitrines brisées.
A pouvoir d'achat volé
commerces volés.
A intelligence pillée
restaurant trois étoiles pillé.
A Conscience dévalisée
Les Champs Dévalisés.
Même un enfant de 4 ans
comprend facilement la règle basique.
A cet âge on comprend vite
l'égalité de traitement
dans cet oeil pour oeil
dent pour dent
alors que c'est diablement
plus compliqué
pour la complexité philosophique,
les concepts humanistes,
et la sagesse humaine.
il faut une vie entière à explorer
les marges universelles
de nos pensées sado-masochistes,
les dérives passionnelles
de nos amours déçus
pour comprendre
une justice moins barbare
et sincèrement démocratique
pour remplacer la règle de base
de nos jeux scolaires.
Les vandales du pouvoir
contre les vandales de rue
marchent-ils dans la légalité
de l'être humain?
Qui est normal?
Qui est anormal?
Qu'est qui est normal?
Qu'est-ce qui est anormal?
Qui est moral?
Qui est immoral?
Qui veut la peau de l'animal?
Le rhinocéros qui fonce vers le mal
en te disant représenter tout le bien
de notre humaine condition?
Mourir par amour
pour une cause juste
est-ce de une dictature
que l'on s'impose
à soi-même
ou la liberté d'aimer
sans jamais vouloir
devenir infidèle
à celle qu'on aime?
Qu'est-ce qui distingue
le normal du paranormal?
Qui approuve le crime légal
et condamne le crime illégal?
Qui es-tu pour me juger?
Qui suis-je pour te juger?
Finiront-ils par donner l'ordre
de tirer à balles réelles?
Cela fait bien 58 ans,
et je n'avais que deux ans,
qu'en France métropolitaine
les balles d'acier ont été remplacées
par des armes dites non létales,
des balles en plastique
qui mutilent mais ne tuent pas,
qui sèment la terreur
mais ne sèment pas la mort,
sauf tragiques exceptions.
Il serait temps
du recours à la dictature
pour sauver les meubles
de la bourgeoisie
m'a dit mon brave rhinocéros
sur son ton autoritaire.
Il ne supporte plus ce désordre,
cette impunité, cette lèpre jaune,
cette plaie purulente, ce furoncle,
ces cagoules noires qui se cachent
derrière leur anonymat
et cassent pour casser
par pur sadisme.
Il serait temps
du recours à l'armée
pour arrêter cette folie
m'a encore dit mon brave rhinocéros
bavant et fulminant
contre les racailles.
Il y a de plus en plus
de rhinocéros dans la ville,
des rhinocéros qui se disent
que finalement la dictature
cela avait du bon
sous les empereurs et les rois
et que la façade de démocrature
dans laquelle nous vivons
ce n'est plus assez
pour lutter
contre les hordes de barbares
qui ont compris l'imposture
de notre fausse démocratie.
Mais qui sont les barbares
m'a demandé soudain
celle qui vit dans mes songes?
C'est toi ou c'est eux?
Planifie un spectacle
Alpes et soleil pour avril
qu'on puisse enfin voir la plage
et s'aimer sous le soleil
loin de cette folie révolutionnaire
ou d'un retour à la dictature.
J'ai pas souvenir
d'un tel slogan séducteur
qui me rappelle Mai 68
ce joli moi de Mai 68
ce je collectif
qui nous a pourtant fait passer
de la lumière à la nuit
et perdre notre conscience
d'amoureux de la liberté.
Ce je collectif
qui nous a finalement vendu
l'individualisme
et le monde infidèle actuel.
Il se fait presque trop tard.
On va passer au XIX, au XX, puis au XXI.
Il y aura comme une déflagration
puis un immense silence.
La peau du féroce,
la peau du rhinocéros,
aura eu la peau du héros,
de cet Eros contemporain.
Alors il sera peut-être l'heure
de parler du libre penseur
voyant le rhinocéros foncé
sur le papillon frondeur
dans cette ambiance de feu,
de décadence, d'indécence,
et de brousse parisienne
cramée par l'essence.
Notre essentiel est ailleurs.
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