27/03/2019
Instants fragiles
Quand tu déroules
tes petits mots doux
sur mon ventre doudou
et que tes vagues d'amour
se déversent pareilles
aux rouleaux de printemps
sur mes récifs sauvages
bloquant les hordes barbares
se lançant sur ton corps
pour te rendre esclave
de leur fric et de leurs vices
je me fais tout petit
devant ton immense beauté,
ta pudeur, et ta dignité.
Médusé par une muse
ayant vécu une partie de sa vie
au musée des horreurs
de notre monde,
du sexe en vrac comme offrande
à cette société marchande
et ton corps affaibli, saccagé,
par des clients pressés
obsédés par les plaisirs
un peu trop coupables
pour être sincères.
Avec cette chanson,
je t'emmène au pays de mon île
pour te redonner les ailes
de ta somptueuse liberté.
Ici, dans ma maison,
il n'y a pas de maquereau
et de sexe tarifé
ni d'hypocrites et de menteurs
profitant de tes charmes.
Il n'y a que de l'amour
et des joies secrètes,
un bonheur fou
quand tu es là
près de moi
à me parler de ta vie,
de ton futur,
de tes projets,
et de tes sentiments profonds
pour ton homme solitaire
sur son île abandonnée.
Dans le tumulte de la ville,
à Paris,
au milieu de la foule
et de la révolution,
il y aura cette chanson
tout au fond accrochée
au mur de mes rêveries.
Sans toi,
je ne serais plus en vie.
Sans toi,
je ne serais plus amoureux.
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