10/07/2019
Bilbao
Notre histoire d'amour
entre aujourd'hui au musée
des souvenirs.
Notre amour a perdu sa vie.
Notre amour a coulé à pic.
Au Guggenheim museum,
Je vais encore jouer
à Monsieur Benjamin Guggenheim
s'assurant que son amour
Léontine
soit en sécurité
pour échapper au naufrage.
L'amour connaît toujours un iceberg
sur sa route.
Et le capitaine du Titanic doit garder
ses yeux partout,
une vigilance de tous les instants,
malgré les bulles de champagne,
malgré la fête,
malgré les yeux qui brillent,
malgré la musique romantique,
malgré l'amour qui semble authentique.
Le capitaine est responsable
de la vie des passagers
et de sa propre vie.
Flibustiers ou corsaires,
filles de petite vertu
ou grandes bourgeoises décadentes,
il se doit d'assurer le confort,
l'aisance, l'assistance, la galanterie,
à ses passagères et ses passagers.
Le capitaine est comme
le taulier d'un troquet.
Il sait tout.
Il voit tout.
Il se prépare à tout.
Et il reste seul à la barre
à conduire son navire
à bon port.
Le capitaine doit être un extralucide
et prévoir le désastre.
Le capitaine doit être hyper conscient
et prévoir sa fin
avant même que la collision
devienne visible à l'oeil nu.
Le capitaine doit sauver sa belle
même si l'amour est passé
par les ordures d'une poubelle.
Le capitaine doit être correct,
héroïque, stoïque, presque parfait,
et mourir en marin.
Bilbao,
au Guggenheim Museum
notre amour est héroïque.
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