17/04/2020
Anaïs Volubilis
Ferons-nous encore
du vol à voile
avec nos bouches à bouches?
Planeurs acrobates
suspendus au ciel
pour cette prière écarlate,
ton auréole d'adolescence
s'accrochant active et fébrile
aux boules d'incandescence,
ton baby doll d'innocence,
couleur de feu et d'essence,
allumant le grand incendie
de notre licence.
Irons-nous encore
au bout de notre alcôve
visiter tes paradis perdus,
ton océan de plaisir
aux fantasmes d'élixir,
lanceurs de sortilèges tantriques
rattrapant ta chute orgasmique
dans le vide de notre petite mort,
périlleuses chevauchées
s'élançant sur tes sables étoilés
finissant au fond de l'abîme
là où la lumière a fait place
au chant des sirènes?
Reconnaîtras-tu
le goût de ma salive
sur ta langue éveillée
et l'odeur de mes sens
au bout de tes doigts?
Glisseras-tu encore ta main
sur mon visage
comme une fille de passage
déposant sa trop lourde valise
dans la gare d'un poète?
Et mon sexe rencontrera-t-il
la déesse et son dieu
à ton vagin de vierge
éclairée de la divine lumière
à ton cloître clitoris?
Anaïs Volubilis
Sanctus Orgasmus
Est-ce un crépuscule
ou une aurore boréale
notre histoire d'amour?
Est-ce ce sinistre virus
ou versus notre amour
qui écrira la dernière lettre
de notre amour latin?
J'ai perdu toute raison
à mon existence,
reclus en solitaire
dans mon taudis morose,
reclus en suicidaire
dans ma sinistre sinistrose.
Trente jours déjà
avec cette psychose
au fond de mes tripes
et ce décompte morbide
des victimes et des morts,
soixante de plus prévus
au compteur des jours perdus,
je suis un vieux,
un vieux reclus, pendu
à son arbre des illusions perdues.
J'assiste à mon oraison funèbre
et personne pour les funérailles.
J'ai perdu tes mots doux
aux creux de mon oreille,
ton souffle à mon cou
qui me tenait si chaud
face à ce monde de glace
et d'apparence mondaine.
Viendras-tu?
Encore une fois, je t'attends.
Je suis vivant!
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