17/04/2020
Dernier souffle
Etait-ce l'été prochain
qu'il n'y dansait déjà plus ta voix
dans ce vieux bar sur la plage?
Ou était-ce moi qui divaguerai,
seul et rêveur,
t'écoutant avec les oiseaux
sur la pointe des vagues
à vouloir t'entendre chanter
en sirotant un mojito
avec elle dans mon miroir?
Ce très long sanglot
en pleine pandémie,
ce cri à l'amour romantique
en pleine famine existentielle,
ce long sanglot
en pleine infamie,
cet appel au secours désarmant
aux urgences de nos coeurs.
"Oh moi j't'aime
Oh moi j't'aime encore.
Comme un mirage
dans un roulé-boulé
le monde entier,
ébahi,
t'applaudit."
Ce très long sanglot
comme le dernier clair de lune
de Chopin ou Beethoven,
ce très long sanglot
à couper le souffle
de nos misérables vies
jusqu'au bout de ton souffle.
Ce bonheur affable
au plus profond
de ta souffrance,
au plus profond
de notre peine,
qui surgit pareille
à une eau de jouvence.
Adieu Christophe.
Personne ne t'oubliera
parmi celles et ceux
qui t'aiment depuis leur enfance.
Derrière le corbillard fleuri
des milliers d'âmes en pagaille
suivront ton dernier voyage
sur l'autre rive.
A sa famille, mes pensées les plus fraternelles
en ces jours de profonde douleur.
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