11/01/2021
Liberté d'expression
Quand tu me tiens la jambe
comme une belle éplorée,
que tu me jettes tes mots insensés
qui font passer les idéaux
au-delà des frontières
pour inonder le monde
d'amour et de beauté,
que tes cascades riantes
avec leurs tumultes et leurs gazouillis,
leurs fracas et leurs murmures,
jaillissent de ta bouche carminée de bleu,
remplie de pulpe orange des poètes,
ces jets de liberté inouïe,
de jouissance et de réjouissance,
envahissant ta peau de nacre
et creusant des rigoles de semence
sur ton delta du Nil
où ton nombril prend des allures
de tourbillon infernal et nuptial
m'entraînant au fond de tes orifices,
faisant de moi ce pauvre naufragé
évanoui sur les lambeaux écorchés
de ton corps labouré d'amour,
je te regarde, ébloui, comme
cette belle enfant effrontée
dont la censure a interdit
toutes tes licences maudites.
Jolie fleur de massacre,
tu twittes et tu fuis le Mal.
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