27/04/2016
Juste un petit mot d'amour pour ce style de vie...
Les Roads Dogs, les Chiens de la Route, j'en ai fait partie dans ma jeunesse de 20 ans. Ce fut une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Je ne peux que dire à notre jeunesse de s'ouvrir l'esprit et les grands espaces grâce à ce mode de vie des Hoboes. Histoire de donner du souffle au grand large de nos vies citadines qui ont tendance à devenir trop matérialistes et trop sclérosées avec le temps.
Un superbe article parle de ce mode de vie ici:
https://www.mediapart.fr/portfolios/les-road-dogs-vagabonds-aventureux
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26/04/2016
Sarkozy: Rien Debout, tous à genoux devant sa majesté l'Empereur
La France est grande. Elle a un nouvel empereur sans trône. Sarkozy le Petit a fait fort pour dénigrer les Deboutistes. Ici: http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/nuit-debout-des-gens-qui-n-ont-rien-dans-le-cerveau-selon-sarkozy-802351.html
Nous voilà prévenus les Chaperon Rouge. Le loup veut nous bouffer tout cru. Nous sommes rien à ses yeux que de la chienlit qu'il faut combattre et abattre à tout prix (même au prix du sang?). Une rare violence de la part d'un candidat à la Présidence malgré toutes les nombreuses affaires qui entachent son existence qui devrait le rendre plus humble et la jouer un tantinet moins arrogant.
Les Nuits Debout ne sont pas prêtes de disparaître sous la violence du pouvoir et du sarcophage du pharaon tricolore. La France est aux Français mais elle est Européenne et intervient militairement partout dans le monde, de l'Indochine dans les années 60 au Mali en 2015 en passant par la Syrie. Est-ce que les populations du globe n'ont rien à voir avec la France alors qu'elles reçoivent autant de bombes que de contraintes économiques, d'exploitation et de secours partiel pour réparer le pire? Est-ce que la France qui est, par principe idéaliste porteuse des Lumières et de la démocratie, n'a pas sa part de responsabilité dans les désastres actuel du monde? Est-ce que nous qui ne sommes pas Français de passeport n'avons pas le droit à l'expression et à la résistance quand des gouvernements provoquent des crises horribles et offrent tant aux riches, aux manias du pétrole et de l'armement, aux lobby du nucléaire et aux multinationales alors que les peuples devraient se taire et accepter l'innommable d'une Légion d'honneur décernée à un régime hors de notre époque?
Si Sarkozy et ses soutiens ne céderont pas devant nos Nuits Debout, nous ne céderons pas non plus et persévéreront dans nos utopies de changer la donne du monde. Nous sommes des rien mais des rien qui ne se laisseront pas traiter de vauriens par ce petit Napoléon.
Sarkozy trouvera à qui parler et si les grenadiers foncent sur les foules pacifiques et sans arme, alors il faudra bien se demander où se situe la dictature et le totalitarisme chers à la définition d'Alain Finkielkraut envers les partisans et partisanes de Nuit Debout.
La violence des propos d'un ex-président est absolument indigne de la République parce qu'elle implique une future violence physique qui pourrait se déclencher dans les prochaines semaines ou mois à venir. C'est assez terrifiant mais symptomatique du climat de haine actuel propagé par ce pouvoir politique que ne sait plus être à la hauteur du peuple de France dans toutes ses composantes ethniques.
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Joann Sfarr "On se déteste trop de tous les côtés"
L'illustrateur de bandes dessinées Joann Sfarr a donné son avis sur "Nuit Debout" et il a un regard lucide sur cette agora Place la République.
C'est ici:
http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/nuit-debout-je-vois-une-jeunesse-qui-dcouvre-la-dmocratie-directe-ils-vont-vite-se-rendre-compte-que-a-ne-va-pas-trs-loin-joann-sfar-798054.html
J'ai retenu dans sa vision le "On se déteste trop de tous les côté". Et pourquoi on se déteste trop? C'est une réflexion que je vous propose, chères lectrices et chers lecteurs, ce pourquoi "tant de haine entre nous?".
Sommes-nous tous si indifférents les uns aux autres pour que la haine s'installe sournoisement entre nous? Le fameux "nous, on n'est pas cons, on n'est pas naïfs, on n'est pas des bisounours qui se faisons entuber par le premier enturbanné religieux, banquier, politicien, vendeur de tapis sur roulette qui nous débite sa logorrhée pour nous piquer notre pognon et notre intelligence en nous plaçant dans sa secte pour mieux nous placer sous sa domination" nous condamne-t-il à cet haine de l'Autre, cet étranger qui ne nous voudrait pas du bien mai le plus grand mal possible et imaginable? "Nuit Debout" est-elle la manifestation de ce phénomène, de cet entre-soi on s'aime. Au-delà de notre agora qu'ils aillent tous se faire foutre. Nous ne sommes pas de leur monde mais du monde que nous allons réinventer sans eux et sans elles puisque de toute façon ils et elles ne nous voient pas, ne nous entendent pas, ne nous donnent jamais la parole, ne s'intéressent pas à qui nous sommes, à ce que nous faisons, à nos rêves qu'ils considèrent comme de tristes utopies à oublier au plus vite afin de réintégrer leur système à eux qui serait le seul système au monde à bien fonctionner malgré tant d'horreurs et de tragédies commises de la main de l'être humain sur la planète Terre?
Pour réussir nos Nuits Debout, nous n'avons pas besoin de la haine. Elle est déjà tellement présente en ce monde. Nous avons besoin d'humour, de rires, d'intelligence, de compassion, d'empathie, et d'humanité avec tout le monde même et surtout avec nos pires ennemis philosophiques qui rejoignent les rangs d'un fascisme d'extrême-droite. Ce sont des êtres humains. Ils se trompent seulement de chemin pour que demain soit un peu moins pire qu'aujourd'hui. Les banlieues disent qu'elles sont debout depuis beaucoup plus longtemps et qu'elles n'ont pas attendu Nuit Debout pour se battre. Elles ont reçu de l'indifférence en retour et de l'exclusion. Mais les banlieues sont-elles bien sûr que beaucoup de celles et ceux qui votent aujourd'hui FN ne sont pas des gens Debout qui ont pris peur et qui sont autant qu'eux des gens déconsidérés, relégués, au chômage ou en emploi avec un salaire de misère mis en concurrence avec d'autres gens qui ont absolument besoin d'un job et qui travailleraient peut-être pour un salaire encore inférieur que le leur? Les banlieues sont-elles bien sûr que leur ennemi, ce parti fasciste qui veut jeter hors de France les "bronzé" les "nègres" les étrangers qui ne sont pas nés en France ou qui y sont nés avec d'autres caractéristiques ethniques et religieuses ne ressemble pas à eux-mêmes, leur propre image, dans la désespérance, le no futur, l'abandon des pouvoirs publics et de la société en général et qu'ils et elles ont trouvé au FN l'illusion d'un parti qui les soutienne et qui va leur redonner espoir? Les banlieues ne se rendent-elles pas compte qu'en refusant les "Nuits Debout" elles donnent encore plus de chance à la haine de progresser dans leurs rangs et dans les rangs de celles et ceux qui votent aujourd'hui FN mais qui pourraient voter autre chose si l'utopie de Nuit Debout se transformait en actes politiques universels permettant le mieux vivre ensemble?
Comme Joann Sfarr, je regarde avec beaucoup d'admiration cette jeunesse qui se cherche et qui veut trouver des solutions. Et j'en appelle aux banlieues de France de rejoindre le mouvement. Il s'agit là de se redonner confiance réciproque, de réintégrer un peu de ce monde des bisounours que beaucoup rejette sous prétexte que l'être humain cacherait ses réelles intentions sous un masque de bisounours afin de mieux le manipuler et le soumettre à ses codes, à ses propres valeurs, à sa communauté d'intérêt. Le monde des bisounours a un avantage certain sur le monde de la haine: il fait le bien autour de lui au lieu de penser complot, secte, manipulation des esprits. Il donne à voir un monde de paix, de liberté, d'amour entre nous tous plutôt que de la défiance et au final la guerre. Des harmonies sonores en lieu et place de guerres fratricides qui sont des folies meurtrières inventées pour nous diviser en peuples différents qui ne peuvent pas se sentir. La guerre arrive quand la somme de toutes les haines cumulées débouchent sur l'exaspération totalitaire qui désigne un ennemi commun, un peuple qu'il faut exterminer et exclure du champ de nos pensées.
Il faudra encore de très nombreuses Nuits Debout pour que l'aurore d'un nouveau monde puisse apparaître. On se déteste toujours trop de tous les côtés et pendant ce temps-là, l'horloge avance et le Titanic n'a toujours pas changé de cap...
Ohé Capitaine Nemo, veux-tu entrer dans la danse?
08:05 | Lien permanent | Commentaires (1) |
25/04/2016
Nuit Debout: pas une révolution de bobo mais de hobo modernes
Le vagabond ou chemineau n'a pas bonne presse en ce monde où les stars du monde ont le porte-monnaie bien garni et une visibilité médiatique exponentielle.
Le vagabond passe pour un vaurien, un jean-foutre qui n'as pas vraiment sa place dans ce monde.
Et pourtant, la littérature moderne a donné ses lettres de noblesse au hobo et à sa philosophie d'existence. Kerouac et les écrivains de la Beat Generation en ont fait leur idéal métaphysique, leur extension à leurs voyages à la fois transcendantaux et très terre à terre. Un auteur spirituel ne se coupe pas de son monde. Il l'augmente en lui donnant une dimension poétique porteuse d'ouverture sur le monde et de changement radical de société. Kerouac lui-même n'était pas éloigné d'un certain conservatisme chrétien mais il avait décidé de libérer sa pensée à travers une oeuvre féconde qui a donné des ailes à une jeunesse révolutionnaire qui allait bouleverser les consciences dans les années 70.
Il ne faut pas assimiler le mouvement Nuit Debout à une révolution de bobo des beaux quartiers. Ce serait passé complètement à côté des événements actuels. Le malaise est global et ressenti partout dans le monde dans toutes les couches sociales et d'âges des populations et des peuples. Nous ressentons tous très consciemment, ou plus inconsciemment pour certains et certaines, que notre monde fonce dans un mur et qu'il serait tant de trouver de nouvelles manières d'organiser nos sociétés pour plus d'égalité et de justice et beaucoup moins de violence institutionnelle ou terroriste.
Le hobo est celui ou celle qui est en rupture avec la pensée dominante. Cela ne veut pas dire qu'il vit forcément comme un clochard dans la rue. Il a l'âme vagabonde et son esprit court plus vite que celui ou celle qui s'enfonce dans un conformisme sclérosant. Le hobo est un anarchiste qui cherche à réparer les règles du jeu démocratique faussées par des lois faites d'abord par et pour les riches. Le hobo est un clown, un artiste, un écrivain qui fait acte d'humour et de profondeur, de subversion et de grandeur.
Bref. Deviens un hobo si tu veux que notre monde ne stagne pas dans une morosité, une monstruosité qui nous coupe de nos humanités.
14:40 | Lien permanent | Commentaires (0) |
Ye te oh, Ye t'es où Nuit Debout?
Tu te perds dans tes méandres
et sur la carte du tendre
tu es peut-être plus violente
que tu ne le voudrais
parce que ton coeur fait boum boum
mais que parfois c'est une bombe qui fait boum
et que c'est ta soeur qui est morte
et que c'est ton frère qui l'a tuée.
Les politiciens te disent d'aller te faire pendre
mais toi tu ne veux pas te rendre
et te faire prendre par leur boîte à système
leurs petites bites qui reproduisent des bits
donnant une société de marché pute
qui n'intègre que les capitaux
dans leurs poches au Panama
et que toi tu mets les miettes dans tes couilles
pour échapper à l'Ogre fripouille
et retrouver le chemin de la maison
parce que Petit Poucet
a plus d'un tour dans son sac
que de pleurer sur son sort
en attendant la mort.
Toi, tu vis dans le beat,
dans le move, dans la love,
et dans ton loft, on y danse,
on y fait la fête,
on y baise mais avec des yeux de braise,
des yeux d'amour et de passion,
pas juste avec du sex food
dans un club échangiste
avec des filles toutes nues
qui font peine à voir
tellement elles ont oublié d'ajouter l'amour
à leurs jeux de jambes en l'air.
Ye te oh, Ye te où Nuit Debout?
Ye te oh, Ye te où Vie Debout?
Ye te oh, Ye te où Rêve Debout?
Je veux des coeurs revolvers
qui disent stop aux grands pervers cyniques
qui enlèvent les filles
pour en faire de la chair à leur pâté
qui ressemble aux crimes les plus abominables.
Je veux des coeurs revolvers
qui disent stop aux grands méchants loups
qui se pourlèchent les babines
et se servent sur le dos des plus faibles.
Je veux des coeurs revolvers
qui se lèvent dans les banlieues
parce que moi aussi cela fait trente ans
que je suis debout à attendre autre chose
de moi parce que je vaux mieux que ça
que ce silence résigné et leurs absences
remarquées à mes rendez-vous manqués
avec vous tous,
mes soeurs et mes frères
qui me lisez peut-être
mais qui ne venez jamais à mes rendez-vous,
à mes désirs de faire la fête avec vous,
de changer le monde pour de bon
et de fracasser votre cynisme profond
en gorges chaudes qui font l'amour
pour de vrai avec des gens qui sont vrais,
sincères, fidèles à leurs engagements
et qui ne détournent pas leur idéaux
dès que le fric tombe dans leur tire-lire,
dès que le système les récupère
et leur dit de devenir people
en portant la marque d'une poudre à lessive
pour vendre leur roman-feuilleton.
Je veux des coeurs revolvers
mais je sais ce que je perds
quand tu me fermes ta porte
et me rejette en silence
de ton cercle d'amis
parce que tu me trouves extrémiste,
terroriste, idéaliste,
con à mourir
de penser et d'agir comme ça.
Ye te oh, Ye te où Nuit Debout?
Dans la gueule du loup.
Ye te oh, Ye te où Vie Debout?
Dans la gueule du loup.
Ye te oh, Ye te où Rêve Debout?
Dans la gueule du loup.
Ye te oh, Ye te où Nuit Debout?
Dans la gueule du loup.
Ye te oh, Ye te où Vie Debout?
Dans la gueule du loup.
Ye te oh, Ye te où Rêve Debout?
Dans la gueule du loup.
Et je danse avec Chaperon Rouge
dans la tombe de Papa Wemba.
08:18 | Lien permanent | Commentaires (0) |