20/12/2011
Fadwa Soleiman, une actrice syrienne
« Je lance la révolution de l'amour, du pardon et de l'union de l'humanité »
Par Fadwa Soleiman - Traduction TV5MONDE« Bonjour, je vous souhaite le meilleur, il y a certainement beaucoup de femmes syriennes qui ont parlé du rôle de la femme dans la révolution syrienne. Moi, j’ai voulu adresser ce message à travers vous, à tous les peuples du monde, hommes et femmes. »
« N’est-il pas temps que l’humanité mette fin aux guerres ? N’est-il pas temps qu’elle cesse le vol, les meurtres et le pillage ? N’est-il pas temps de se défaire du mensonge et de l’intimidation, d’affamer les gens, de les faire souffrir et de les humilier ? N’est-il pas temps de lever l’oppression matérielle, morale, intellectuelle et spirituelle ? De réinventer la réalité tant en y supprimant des faits qu’en y rajoutant d’autres, pour qu’une bande d’hommes puisse mener le monde à son gré et désunir l’humanité indéfiniment ? L’homme est de nature prédisposé à l’amour, le pardon et à l’unité des hommes et destiné à communiquer avec le monde par le biais de la technicité moderne pour qu’il puisse atteindre la perfection et aspirer à une vie meilleure.
Bouddha Ibrahim, Issa, Moïse, et Mahomet
De là, de ce coin du monde dénommé la Syrie, je lance la révolution de l’amour, du pardon et de l’union de l’humanité, pour arrêter la brutalité des massacres, pour que nous ne soyons jamais pris dans le cercle vicieux de l’action et la réaction. J’appelle à la révolution de l’amour, du pardon et de l’union de l’humanité contre toutes les révolutions sanglantes du monde. De la Syrie, j’invoque tous les sages de la terre à répandre le savoir, sous peine d’être complices de tout acte destructeur. De la Syrie, de mon cœur où habitent Bouddha Ibrahim, Issa, Moïse, et Mahomet ; de mon cœur qui porte en lui tout ce qui a existé et existe aujourd’hui : les pierres, les oiseaux, les arbres et les créatures ; je lance la révolution de l’amour, du pardon et de l’union de l’humanité contre la haine, l’aversion et la peur, l’intimidation, la torture, l’ignorance, le blasphème, l’incrimination, la tutelle, le surarmement et la mobilisation, la sécurité, la police et les services secrets et contre toute la subversion que nous portons aux autres.
Quand prendrons-nous conscience que nous faisons partie d’un ensemble, et que nous constituons simultanément cet ensemble même ? Comment l’ensemble pourrait-il renier une partie, et comment une partie pourrait-elle renier l’ensemble ? Pourquoi notre sang distribue-t-il les nutriments et l’oxygène à toutes les cellules à égalité et sans faille ? Pourquoi une cellule n’entrerait-elle pas en conflit avec une autre pour en obtenir davantage ? Pourquoi une cellule cérébrale ne se moquerait-elle pas d’une cellule du pied ou du postérieur et ne s’armerait-elle pas de dioxyde de carbone pour l’envoyer anéantir d’autres, croyant qu’elles ne sont plus utiles ?
Purger notre esprit de l’oppression
Frères et sœurs, vous qui êtes ma vie et mes cellules, l’ensemble et la partie, l’union émane de nous-mêmes, vers nous et autour de nous, unissons-nous et réunissons-nous sous l’égide de l’ensemble que nous sommes, en lançant la révolution de l’amour, du pardon et de l’union de l’humanité. Quelle noble révolution ! De tous les recoins du monde, par le silence et la prière, chacun à sa manière, nous entamerons notre révolution que nous adresserons d’abord à nous-mêmes, pour purger notre esprit de l’oppression qui nous empêche de percevoir la vraie réalité et pour que la révolution de l’amour, du pardon et de l’union de l’humanité parvienne à nous illuminer et nous purifier afin que chacun de nous puisse voir, écouter et compatir avec l’autre. Nous serons éblouis par la profusion de l’amour que nous portons et que nous recevrons.
De la Syrie, de par le cri du peuple syrien contre l’injustice, l’oppression et le crime ; de par le cri du peuple syrien qui fait appel à la liberté, les libertés ; de la plainte, la peine et la souffrance du peuple syrien qui réclame le départ du dictateur, la fin des violences, ainsi que toute politique arabe ou mondiale qui nous laisse périr inutilement ; de par le cri, la peine et la souffrance du peuple syrien sacrifié sur l’autel de sa liberté tandis que le monde arabe et l’Occident se contentent d’observer en attendant que leurs intérêts se réalisent avant de mettre fin à la cruauté et de dénoncer notre dictateur comme meurtrier ; de par le cri d’un peuple qui refuse toute ingérence militaire, embargo aérien ou guerre, qui refuse de voir les membres de son armée s’entretuer, mais réclame une initiative qui mette fin à la brutalité, il fait appel à une aide qui le sauve des sables mouvants où son pacifisme l’enlise et qui risquent de l’engloutir ou de l’isoler ; de par l’appel du peuple qui souhaite constituer un État démocratique entretenant des relations d’équité, de transparence et de paix avec le monde entier ; du cœur du peuple syrien souffrant et en son nom, je vous dis : intervenez, peuple du monde, pour arrêter la violence, les bains de sang et les crimes.
Merci d’avoir rappelé l’ambassadeur
Considérez, vous, politiciens qui soutenez et appelez à la démocratie, le droit des peuples à la liberté. Réexaminez vos politiques faites de tergiversation et d’ambiguïté visant l’acquisition d’autant de gains matériels que possible avant d’agir pour cesser les monstruosités. Merci d’avoir rappelé votre ambassadeur, mais les observateurs internationaux, les organisations des droits de l’homme ainsi que les médias indépendants doivent intervenir, sinon vous aurez favorisé l’édification superficielle de l’homme, augmentant ainsi les vices de l’humanité. Malgré les progrès de l’éducation et de la technologie, nous demeurons au fond du gouffre en notre intérieur. L’heure est venue d’ennoblir notre conscience et notre pensée. L’heure est venue pour l’humanité de revivre le bonheur oublié. L’heure est venue pour que nous soyons unis et que nous prenions de l’autre ce dont on a besoin sans recourir au vol, au pillage et à la guerre. Il est grand temps de s’élever vers cette pensée et de l’adopter.»
Un message de Noël de notre Temps et universel
« Un regard résolu dans lequel Dieu a déposé une éternité d’espoir ». C’est ainsi que l’écrivain algérien Mohamed Benchicou décrit le regard altier que les femmes arabes montrent aujourd’hui au monde entier. La défiance ouverte des systèmes en place par le féminisme est en vérité ancienne, dans le monde arabe et musulman. La poétesse et théologienne persane Fáṭimih Baraghání ne l’avait-elle pas montré dès le XIXe siècle, quand elle parut sans voile à la conférence de Badasht en 1848 ? Son geste signait en même temps sa condamnation à mort. Refusant les avances du monarque Qajar qui auraient pu la sauver, cette docteure de la loi islamique avait dit à ses bourreaux, avant d’être exécutée et jetée dans un puits : « Vous pouvez me tuer quand vous voulez, mais jamais vous n’arriverez à empêcher l’émancipation des femmes ! »

afp.com/Str
L'idéogramme japonais 2011 "K I Z U N A" signifiant "L I E N"
09:24 Publié dans Lettres | Lien permanent | Commentaires (3) |
Elle grimpera jusqu'au 5ème soleil
Grand collisionneur de hadrons, CERN, Genève
Attraction physique
de nos champ magnétiques.
Choc de nos corps infimes,
observation de notre matière noire intime.
Antimatière personnelle sur orbite.
Physique accélérée de nos particules
puis naissance dans la douleur de cette étoile
après petite mort de l'astre
engloutie par ton trou noir.
Notre Univers de glace
et nos corps en fusion.
Chaud bouillant devant;
froid absolu à l'extérieur.
Températures de nos extrêmes
à l'intérieur du grand collisionneur de hard.
Ma matière noire vaincue
par ta lumière aveuglante
et notre jouissance extracéleste
en expansion durable dans le Tube.
Baison de X.
La particule de Dieu
vient de prendre naissance
au fond de ton corps.
Il a fallu un milliard de possibles collisions
pour rendre impossible
une autre combinaison amoureuse que la nôtre
donnant naissance à cet embryon humain.
Si la particule de Dieu n'avait été que hasard
au début de la Création
alors l'enfant de Noël serait fils de Créon et du Chaos
et non fils de Vénus et de Dieu.
photo M.Weiss, NASA
02:05 Publié dans Lettres | Lien permanent | Commentaires (1) |
19/12/2011
Une saison en amour
Si tu n'avais été
qu'à l'été dernier mon amour
cet instant premier de bonheur;
qu'allaiter à ta source de chaleur,
je fus alors ce bébé de trousse
bercer au creux de ton coeur,
achevé de plaisirs et de frousse
devant la folle liberté
de tes chaînes brisées.
Au château des Hautes-Terres , Princesse,
vivaient des bagnards échappés
du vieux donjon forteresse
de Don Juan le Bien-Aimé.
Ils n'avaient plus aucun espoir
en ce monde si dépressif et trop noir.
Ils ne tenaient plus aucune promesse
en cette vie de lente détresse.
Je prenais alors d'une faulx ton amour
dans les épis germés de blé
en faisant noués les gerbes dressées
de tes cheveux chamaillés durant nos labours.
De rosée ivre se couvrait l'ondulation
de nos corps déchaînés de passion.
Mais à quoi bon chamailler d'aurore du matin
ta révolution tendre de jasmin?
A l'automne, grisée et lunatique,
tu me laissas dans ton alambic,
particule sentimentale
larguée de ton corps astral.
Quand reviendras-tu
hanter de tes parfums de fleur
rouges les alcools en fût
de mon corps en pleurs?
01:46 Publié dans Lettres | Lien permanent | Commentaires (3) |
18/12/2011
Mille abonnés de moins à la Basler Zeitung!
Christoph Blocher vit en pleine malédiction en cette fin d'année 2011. Après le désastre politique, le désastre journalistique. Milles abonnements de moins en une seule petite semaine pour la Basler Zeitung! A quand la débâcle économique pour le petit père de la nation?
Pourtant il persiste et signe sa feuille de route au sein de l'UDC. Tel le Titanic ayant touché un iceberg, le capitaine entraînera son parti dans les eaux gelées d'une Berezina helvétique pour lui et son parti. C'est la fin. Et 2012 sera l'année de trop pour lui. C'est écrit. Il y a un temps pour tout. Monsieur Christoph Blocher, il est temps de faire vos adieux à la nation. La mère de vos batailles est derrière vous.
J'ai le cœur froid, si froid
Tout givré, en écailles
Pauvres écailles d'esquimau
J'ai les yeux fendus des poissons-chats
Ceux qui vivent dans la Bérézina
La rivière, la rivière du combat
{ Refrain }
Bérézina
Nougat
Nougat et chocolat
Bérézina
J'ai le cœur en verglas
J'ai les pieds froids, si froids
Glaçons chair et nougats
L'étoile polaire dans la peau
J'ai le cœur noyé des vieux soldats
Ceux qui coulent dans la Bérézina
La rivière, la rivière des combats
16:17 Publié dans Lettres | Lien permanent | Commentaires (2) |
Un conte de Noël vraiment imprévu
Arrive le temps d'un nouveau-né.
Elle pourrait être à la rue,
rejetée de ceux qui jugent sur pièce.
A la rue avec celui qui a pris sa défense
contre toute attente, contre toute logique;
l'homme qui n'a pas conçu,
l'homme déçu, l'homme vaincu.
Il est futur père aux pauvres ressources
qui a refusé seul contre tous de renier son épouse;
contre toute attente, contre toute logique.
Un mari qui ne l'a pas répudiée,
un mari qui aurait dû le faire
parce qu'elle pouvait porter l'enfant,
le fruit illégitime d'un autre.
Dieu pourrait-Il être
cet inséminateur illégitime?
Arrive le temps du nouveau-né.
Il y a une seule urgence.
Trouver un logis et à manger.
Elle est étrangère à ce pays.
Elle risque l'expulsion, la solitude,
le chômage, l'abandon, la mort.
Que fait un homme trahi par celle
qui lui déclarait sa flamme et son amour?
Se vengerait-il sur le sujet de la trahison?
Les enfants ne posent jamais de questions
qui pourraient chasser leur maman
du côté de la misère sociale et économique.
Ils viennent au monde
comme un message de paix et d'amour.
Si tu es Joseph en ce monde,
rappelle-toi que ton épouse est Marie.
Et que Dieu a envoyé Son nouvel enfant
dans le Royaume du Monde...
Ta promesse de la protéger
et de pourvoir à ses urgences
devant Dieu et les hommes
te sauvera et la sauvera.
Sauvera aussi l'Humanité de sa violence
Joyeux Noël à toutes et à tous.
titre caché de l'album *Point de Suture* de Mylène Farmer
et le divin "Déjeûner en paix" de Stephan Eicher...
dans une version très acidulée et marrante comme notre époque...
Il est né le divin enfant
dans le coeur de l'Humanité.
08:48 Publié dans Lettres | Lien permanent | Commentaires (6) |