29/06/2022
Marcel Proust et son incruste de Suisse
Le Figaro, grâce aux Lettres à Horace Finaly, retrouvées et publiées chez Gallimard, vient de publier un article intéressant, sur papier et en audio, concernant un mystérieux personnage suisse du nom de Rochat ayant habité, et profité de la générosité de Marcel Proust, chez l'écrivain durant trois ans avant de partir quasi de force pour le Brésil grâce à l'aide de son ami banquier Horace Finaly.
Cet étrange personnage que Proust ne pouvait pas renvoyer dans son pays pour des raisons qu'on ignore, est-ce la pitié ou l'affection que lui portait l'écrivain, profitait de l'argent de son hôte pour sortir avec des "poules" parisiennes et se faire tailler de très beaux costards. Un homme vénéneux qui n'a pas laissé de traces mais qui a emporté dans son voyage au Brésil des livres de Proust dédicacés par l'écrivain. Il est mort très peu de temps après son arrivée au Brésil. Mais personne, à ce jour, n'a pu mettre une identité et un lieu de naissance à ce Suisse probablement originaire de la Vallée de Joux.
Lire ici: https://www.lefigaro.fr/livres/un-recueil-epistolaire-ine...
Je profite de ce billet pour vous laisser quelques photos de lettres envoyées par l'écrivain à Laure Hayman sur lesquelles j'ai déposé son buste sans tête. Je crois que l'assemblage est beau et que ces deux artistes auraient aimé, sculpture et écriture confondues, se voir ainsi réunis après le temps retrouvé.
18:38 | Lien permanent | Commentaires (0) |
28/06/2022
L'Ukraine menacée de destruction totale
Kyev ne capitulera pas. Poutine ne s'arrêtera pas et ne perdra pas la guerre sauf à se risquer dans la folie d'attaquer les forces de l'Otan. Dans ce cas, nous serons de toute façon tous perdants et condamnés.
La question, lancinante, demeure. L'Ukraine va-t-elle disparaître sous la bombarde de Poutine? Le pays ne reverra-t-il plus jamais la paix et la prospérité? Ne pas se confronter aux forces armées de Poutine, c'est, pour l'Occident, un aveu d'échec de ses forces militaires prises sous la menace d'une riposte nucléaire du dictateur. Les Ukrainiens ne se débarrasseront pas seuls de la tenaille de l'ours de Moscou. Ils vont continuer de subir mille et un maux et nous ne ferons rien à part des sanctions, encore des sanctions, rien que des sanctions contre Moscou et les oligarques qui mettent à mal l'approvisionnement en matières premières des pays les plus à risque de famines monstrueuses durant les mois et années à venir.
L'Occident refuse la victoire impensable de Poutine. L'Ukraine sera dépecée et mise en miettes par Moscou. Vladimir Poutine ne lâchera jamais tant qu'il est au pouvoir.
Au final, il faut que Vladimir Poutine soit destitué par son propre peuple ou par un attentat, voir coup d'Etat militaire, contre sa personne. Sinon rien ne bougera jamais et l'Ukraine restera une terre de plus en plus martyre pour des années et des années.
Le scénario de cette guerre d'usure est effroyable. Qui peut modifier les épisodes à venir pour sauver l'Ukraine d'une destruction totale?
16:18 | Lien permanent | Commentaires (0) |
L'art disbruptif de Margrit Wirth (6)
V Rien d'autre que l'amour
Aimer les femmes, aimer les hommes. Aimer. Un verbe si pauvre dans la langue française. un verbe qui dit tout mais ne dit rien en même temps. "J'aime ce plat" "J'aime ce film" "J'aime mon chien" "J'aime ce tableau" "J'aime ce paysage" "J'aime cette sportive" "J'aime cet artiste" "j'aime mon enfant" "J'aime ma compagne" "J'aime ma maîtresse" "J'aime ma mère". On dit des dizaines de milliers de fois "J'aime" ou "je n'aime pas" dans notre existence d'être humain.
Mais ça veut dire quoi "aimer" de toutes ses forces malgré les misères et les malheurs que nous subissons, les défaites humiliantes, les échecs cuisants, les traumatismes, les refus, les rejets, les exclusions sociales et matérielles, la solitude persistante, l'incompréhension et la fuite des autres devant votre être?
"Aimer". Dans ces tableaux somptueux, Margrit Wirth nous parle sans cesse d'amour malgré les séparations et les drames intimes qu'elle a certainement vécu.
Il faut juste regarder et s'imprégner de cet art naïf si émouvant de la rencontre et de la beauté amoureuse qui jaillit sur la toile et qui finit par se dessécher malgré toutes les fleurs de l'amour que Margrit Wirth lance désespérément en gerbes en direction de son entourage pour sublimer sa révolte contre cette société de consommation qui ne voit rien, ces gens qui ne voient rien, qui ne respectent rien, bouffent et s'éclatent sans jamais s'arrêter sur l'essentiel de l'existence, ont des jugements hâtifs, abruptes et définitifs sur les marginaux, les gens qui semblent ne pas faire face au conditionnement de nos existences, cette "normalité" exigée pour être accepté-e dans le jeu carnavalesque de la société .
A la fin, l'amour triomphe dans le regard de Margrit Wirth. Mais à quel prix? A quel sacrifice personnel? A quelle solitude elle se confronte pour aller chercher au fond d'elle ses élans de romantisme désespérés?
Etais-je mi-ange, mi-diable,
mi-fidèle, mi-infidèle,
à notre union?
J'étais pourtant entièrement à toi
de toutes les façons.
Sans titre
Te souvenais-tu
de nos corps enlacés
quand tu aimais ailleurs?
Je ne t'ai jamais oubliée
même quand tu partais
t'abandonner vers d'autres bras
qui demandaient ton corps.
Sans titre, non signé
Mes grandes colères
étaient alors des bouquets de fleurs
que je lançais à ton visage
pour que tu te rappelles
combien je t'aimais.
Sans titre
L'amour.
Ce feu indomptable.
Cette folie inépuisable.
Je m'épuisais à force d'écorcher
notre amour à cause de tes infidélités.
Je t'aimais pourtant libre et follement amoureuse
égarée dans tes rêveries sauvages d'Alexandrie.
Sans titre
Minuit moins une.
Cendrillon n'était-elle qu'une souillon
vue par la lorgnette rikiki
de la société de consommation?
Qu'une Marie couche-toi là
sans valeur autre que d'offrir de vilains plaisirs
aux amateurs de chair fraîche?
L'amour n'est jamais ce que l'on croit
mais unique à notre regard.
Il est dans ce regard porté vers l'autre
plus qu'une illusion fugitive.
L'art d'aimer est une musique sublime.
Il faut y croire malgré les trahisons supposées
et vivre heureux-se auprès de son arbre.
Sans titre
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26/06/2022
La grande régression des sociétés humaines
La femme est l'avenir de l'homme...
C'était hier quand les poètes avaient encore de l'influence sur la société. C'était avant la grande consommation planétaire et globale, avant la captation des richesses par la Finance et les prédateurs voraces, avant la déprédation finale de notre biosphère, avant Poutine, avant Trump, avant toute la saleté actuelle qui régit notre monde.
Aux rigoristes et terroristes de l'islam rétorquent aujourd'hui les rigoristes et terroristes du christianisme qui veulent imposer leur modèle absolu d'autorité masculine, leur violence machiste, leurs guerres claniques, leurs saloperies en tous genres pour prendre et garder le pouvoir.
Rien ne va plus. Les violences sexuelles, les contraintes, les viols, ont envahi tous les champs de la société. Les drames familiaux sont nombreux malgré les appels à la dénonciation des violences. Les journaux font leurs choux gras de tous ces faits divers absolument scandaleux et horribles. Les mouvements de protestation n'arrivent pas à endiguer toute cette violence, cette terreur, ces armes à feu qui déversent leur mitraille sur des enfants innocents, des femmes, des hommes qui ont juste commis l'erreur d'être là au mauvais endroit et au mauvais moment.
La justice est un grand cirque permanent. Quelques criminels sont enfermés pour quelques années puis revivent au grand jour en recommençant leur schéma monstrueux. Les séries et les films glorifient les actes de terreur et font des criminels des héros voir des victimes du système. Certes. Le système est lui-même catalyseur des violences à travers la propagande matérialiste qu'il véhicule. Si tu n'as pas de pognon, tu n'es rien dans notre monde. Si tu ne marches pas sur les autres, ce sont les autres qui marcheront sur toi. Chacun pour soi. Et gare à celles et ceux qui renoncent à cette loi quasi divine de notre société. Ils et elles sont condamné-e-s à se laisser écrasé par le système qui n'a aucun état d'âme mais que des administrations brutales, sans humanité, promptes à rappeler aux endetté-e-s leur devoir de rembourser leur dette jusqu'au dernier centime plus les intérêts et les frais mirobolants qui vont avec. Le système engendre la violence et cette violence entraîne d'autres violences et la mise en place d'un système encore plus répressif, plus radical, plus dogmatique, plus injuste et inégalitaire.
Pendant ce temps, les vieilles idéologies religieuses renaissent avec leur puissance de feu. Des juges interdisent l'avortement mais autorisent plus que jamais le droit à la possession citoyennes d'armes à feu. Des juges veulent interdire le droit à la contraception ainsi que les relations sexuelles libres hors mariage mais donnent le pouvoir aux armées de partir en guerre au nom de la défense de la patrie. Notre époque est de nouveau à la guerre. Tout est prétexte à démolir son voisin, sa voisine qui ne pense pas et ne vit pas comme soi. On ne veut plus comprendre les étrangers, celles et ceux qui ont des soucis et des problèmes qu'on ne cherche pas à vouloir comprendre. On veut juger, punir, salir, expulser celle et celui qui ne vit pas selon les dogmes d'une majorité qui veut imposer ses lois aux minorités et qui doivent se faire discrètes, se taire, ou tout simplement disparaître.
Les poètes n'ont plus rien à dire. Leur pensée est foulée au pied par des masses arrogantes et incultes qui s'arrogent et monopolisent le droit de parole. La guerre semble acceptable et même désirable pour beaucoup. La loi du plus fort doit régner. Il n'y a plus de place pour les sensibles, celles et ceux qui s'alarment de l'état de nos sociétés. La femme n'est plus l'avenir de l'homme. C'est Robocop qui s'impose partout et gare à nos fesses.
Ce monde n'est plus le miens. Il s'enfonce dans la décadence et la violence.
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0) |
La beauté figurative de nos arbres
Une longue promenade au départ de Champ-du-Moulin en passant par le Signal du Lessy et la Fruitière de Bevaix m'ont permis de capter quelques images spectaculaires de nos arbres qui sont des artistes à leurs heures...
Je vous les présente en musique champêtre. Une chanson de mon canton d'origine que je chantais souvent en compagnie de mes grands-parents paternels.
L'emprunte
résine sur bois, 25 juin 2022
La Séduction (1)
juin 2022
La Séduction (2)
La Séduction (3)
L'Empire de la Forêt
Le Jugement Dernier
L'homme nu en procès face à Sylvanus
Guernica (1)
ou l'Arbre Picasso aux 5 créatures plus quelques autres suivant votre imagination
Morpheus
Le Vieil Indien
Le Bouc
Le Mérou
Le Gaulois casqué
Guernica 2
L'Ami chevelu
La Tête de Pégase
Le sein de Cléopâtre
La Repousse des racines sur la tête à Matthieu
Dmitri Mouratov
L'Homme a la langue bien pendue
L'Oeil du tsar qui ne dort jamais dans la tête des Russes
Les Piques-territoires
Le Grand Marabout d'Afrique
Signature anonyme
La Colère des dieux
Le Roi qui dort
La Chouette Party
DJ Nature
La Fée verte, blanche, bleue, violette,
la Journée des fiertés de la Forêt
14:23 | Lien permanent | Commentaires (0) |